Chavin, une opportunité pour les restaurateurs
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Pionnière dans les vins sans alcool, la maison Chavin se positionne comme le leader français sur le créneau premium. Dans un contexte de déconsommation du vin, son offre permet aux restaurateurs d’innover tout en préservant leur modèle économique.

Les Français sont de plus en plus nombreux à s’ouvrir à des alternatives aux boissons alcoolisées. Et parmi eux, les jeunes sont surreprésentés : selon une étude CSA, 55 % des consommateurs de vin sans alcool et 41 % des participants au Dry January ont moins de 35 ans. Leur profil type les montre hédonistes, attirés par un mode de vie plus sain et « flexidrinkers ». Si le genre n’est pas un critère, le niveau social l’est, avec une majorité des catégories socio-professionnelles supérieures. De fait, il apparaît que les vins sans alcool s’inscrivent moins dans un mode de vie privilégiant l’abstinence, que dans un nouvel épicurisme. « Trois Français sur quatre n’ont jamais consommé de vin sans alcool. Nous n’en sommes qu’aux balbutiements, mais la révolution est en marche. Les changements de consommation sont profonds », affirme Mathilde Boulachin, P-DG de Chavin.
La société, qu’elle a fondée en 2010, est une jeune pousse du sud de la France, devenue en quelques années une référence mondiale des vins sans alcool. Grâce à des cuvées ambitieuses, distribuées dans plus de 60 pays, mais aussi dans de nombreux restaurants, dont des étoilés. La maison Chavin affiche un chiffre d’affaires de 14 M€ et produit environ 2,5 millions d’unités par an. En décembre, Chavin a lancé Pinot Noir Vin de France, quatrième référence de la jeune gamme Chavin Zéro. Elle comptait en effet déjà trois vins désalcoolisés : un vin rouge issu d’un assemblage de merlot et de cabernet-sauvignon, un vin blanc issu de sauvignon blanc, et un vin rosé issu d’un assemblage de cinsault, de syrah et de grenache.
Ce nouveau Pinot Noir revendique son ambition qualitative et gustative. Il présente une éclatante robe rubis, une aromatique complexe, mêlant la cerise et la framboise à de subtiles notes de poivre, de cannelle et de café. En bouche, la dégustation montre de la rondeur avec des tanins soyeux et une finale tout en fraîcheur. Une cuvée qui autorise de jolis accords avec, par exemple, un pavé de saumon, une volaille, une poêlée de girolles ou un brie truffé.
La maison Chavin ne va pas en rester là. Au programme pour cette année, le lancement d’une bulle, « un joli blanc de blanc pour parfaire notre gamme. Notre ambition est de montrer qu’un vin sans alcool peut être un produit complexe, où l’on retrouve les mêmes sophistications que dans le vin, mais au sein d’un univers sans alcool. Nous utilisons pour cela une méthode de désalcoolisation qui permet de préserver les arômes originels : sous vide à basse température. »
Pour Mathilde Boulachin, il s’agit de répondre à une demande du marché : « La déconsommation dans les restaurants est là : il faut l’accompagner. L’univers du sans-alcool peut aider à retrouver des valorisations pour tous. Dans un pays où la culture du vin reste très ancrée, mettre à la carte un produit de qualité, sophistiqué et élégant, qui se boit dans un beau verre, est payant. Bien sûr, il faut que le restaurateur accompagne cette offre inclusive encore nouvelle, c’est pourquoi nous échangeons beaucoup avec l’univers du CHR. »