Retrouvez l’édito de l’édition du 22 mai de L’Auvergnat de Paris, par Jérémy Denoyer, sur les cafés.

Dans les villes et davantage encore dans les villages, les cafés œuvrent au maintien d’une certaine sociabilité. En zone rurale, ils sont parfois même bien plus que cela. « En termes de vivre ensemble et de cohésion sociale, ce sont des lieux de vie, voire des lieux de service quand ils développent une activité annexe, ce qui est souvent le cas. Pour un village, l’idée de pouvoir disposer d’une licence représente une vraie opportunité et un enjeu important », estime Bernard Delcros, sénateur du Cantal.
Alors que les députés ont voté, le 10 mars, un texte assouplissant la création des licences IV dans les zones rurales, les sénateurs se pencheront aussi bientôt sur la question. Après l’initiative de l’association 1 000 cafés, qui a accompagné les communes dans la renaissance des cafés de village durant trois ans, les pouvoirs publics se focalisent désormais sur la pérennisation de ces enseignes au sein des localités champêtres.
Selon le groupe SOS, environ 150 000 villes et villages de moins de 3 500 habitants ne disposent d’aucun commerce de proximité. Outre la vente d’alcool, les bars et cafés titulaires d’une licence IV font office (dans certains cas) d’épicerie, de point poste ou encore de dépôt de pain. « Il nous appartient d’apporter des solutions concrètes à nos concitoyens qui vivent dans les zones rurales, pour que le plaisir de boire un verre au comptoir d’un café ne soit pas un privilège réservé au milieu urbain », avait soutenu le député Guillaume Kasbarian, rapporteur du texte de loi, lors de son examen en commission des affaires sociales.