Edito : le vin, sans complexe

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Retrouvez l’édito de la dernière édition de l’Auvergnat de Paris en date du 19 juin.

Jeremy Denoyer
Jeremy Denoyer. Crédit DR.

Il reste l’un des totems de notre patrimoine. Le vin français – à travers son héritage culturel, le travail agricole qu’il demande, les traditions séculaires qu’il charrie, les terroirs qu’il représente, son rayonnement mondial quasi incontesté n’est pas un simple produit. Il incarne un art de vivre et est sujet à des débats passionnés et techniques. Tout cela le mène à un niveau de prestige (et donc de prix) parfois démesuré. Pour autant, même en France, la période estivale permet d’aborder le vin avec plus de souplesse. Durant les beaux jours, vins blancs et rosés, tranquilles ou effervescents, sont plébiscités par les consommateurs. Mais les rouges ne sont pas boudés, surtout lorsqu’ils ont une faible charge tannique et qu’ils sont servis assez frais. Gagnant du terrain auprès des jeunes consommateurs (+ 6 points en un an chez les 18-25 ans), le vin implique moins de complexes. Pour ces buveurs, « le vin peut répondre à leurs envies de naturalité, de typicité et de diversité organoleptique, note Sylvain Dadé, cofondateur de l’agence de conseil Sowine. C’est un signal encourageant pour les producteurs. Mais pour se connecter à ce public, il faut renouveler l’approche avec des produits qui répondent à leurs préoccupations, mais aussi avec un discours plus décontracté sur le vin de manière générale ». Ainsi, il n’est pas étonnant que le vin orange satisfasse désormais le goût de nombreux amateurs… tout comme les « blouges » – assemblant cépages blancs et rouges – pourraient bientôt en ravir d’autres.

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