Les alternatives au café en plein boom, selon une étude

« Le café n’est plus l’unique carburant des consommateurs », lance Vincent Redrado, président du cabinet de conseil DNG. Le marché mondial des boissons alternatives au café connaît en effet une croissance spectaculaire. Le cabinet DNG l’évalue entre 10,8 et 12,08 milliards d’euros en 2023-2024. Il est projeté à 14,5–15,3 milliards d’ici 2033, avec une progression annuelle moyenne de 4 %.

L’Europe, qui représente environ 35 % du marché, joue un rôle de moteur mondial avec près de 4,3 milliards d’euros. Longtemps dominée par les substituts traditionnels comme la chicorée ou les céréales torréfiées, la catégorie se transforme avec l’arrivée d’autres alternatives. À l’image des cafés adaptogènes, des smart drinks et des boissons fonctionnelles. Elles élargissent ainsi les occasions et les publics de consommation.

Ces nouvelles boissons s’inscrivent dans le macro-marché du bien-être et offrent plus qu’un simple apport en caféine. Elles promettent focus, équilibre et immunité. Les consommateurs recherchent désormais une énergie douce et intégrée dans une vision globale du bien-être. Le tout, accessible au-delà du café du matin, à l’heure de l’après-midi, du sport, du gaming ou des soirées. Elles séduisent de nouveaux profils, des « urbains sensibles au wellness, jeunes parents, gamers et flexitaristes de la caféine ».

Nouveaux acteurs

Les pure players digitaux comme Bonjour Drink, French Mush ou Foocus dominent le marché via des lancements en direct. Cela permet de tester des formats et des saveurs avant une diffusion plus large. L’exemple de Cherico montre que ces produits peuvent désormais franchir le pas vers la grande distribution et séduire un public plus large.

Pour Vincent Redrado, président de DNG, commente. « Nous entrons dans une ère où l’énergie se conjugue au bien-être, où le rituel café se réinvente par des ingrédients fonctionnels et une distribution omnicanale. Pour les marques, l’enjeu est de sortir du digital pur pour conquérir la grande distribution et les coffee shops, et inscrire définitivement ces produits dans la culture quotidienne. »