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Le P’tit Frontalier, un restaurant au carrefour des saveurs

  • Temps de lecture : 3 min

Chef voyageur passé par le Club Med et les bateaux de croisière, Rémi Suder est revenu dans sa ville d’origine pour ouvrir un restaurant locavore, le P’tit Frontalier, heureux mariage des cuisines lorraine, sarthoise et luxembourgeoise.

le P'tit Frontalier propose un mariage entre les cuisines lorraine, sarthoise et luxembourgeoise. Crédit : La Revue des Comptoirs.
le P'tit Frontalier propose un mariage entre les cuisines lorraine, sarthoise et luxembourgeoise. Crédit : La Revue des Comptoirs.

En matière de locavorisme, le P’tit Frontalier fait partie des établissements précurseurs. Dès l’ouverture de l’établissement en 2012, son chef Rémi Suder a axé sa cuisine autour des produits régionaux issus de la « grande région » formée par la Lorraine, la Sarthe et le Luxembourg voisins.

Il faut dire que le chef, qui est franco-allemand, possède un réseau intéressant de producteurs outre-Rhin. Il travaille en direct avec une vingtaine d’entre eux, sans pour autant délaisser les circuits d’approvisionnement traditionnels. « Comme tout le monde, je vais parfois à Métro ou La Provençale, et mes poissons viennent de Rungis. »

La viande notamment est approvisionnée à 100 % de manière locale. Le gibier fait d’ailleurs partie des spécialités de la maison, le P’tit Frontalier étant un des seuls restaurants de Metz à en proposer. « Les clients qui ne connaissent pas sont souvent dubitatifs quant à cette viande, mais quand ils nous font confiance ils sont agréablement surpris , constate Rémi Suder. D’autant plus que le gibier, c’est bio et sans antibiotiques, complètement dans l’air du temps ! ».

Durant la crise sanitaire, les portes du P’tit Frontalier sont restées fermées. « Je n’avais pas envie de travailler seul sans mes employés. Ça m’a permis de me poser ; depuis mes 17 ans, je n’ai pas pris de repos. » Grâce à un bilan très positif, il a obtenu un PGE de 40 000 € qu’il n’a « quasi pas touché » et espère rembourser d’ici à un an.

Depuis la réouverture de l’établissement en juin, Rémi Suder constate que les touristes sont peu présents dans la ville, notamment les étrangers. « Pour cet été, on va être entre – 20 et – 15 % de fréquentation. La saison touristique est importante, surtout pour les petits restaurants bien notés sur Internet comme nous. »

Loin d’être découragé, il reste confiant en l’avenir et projette même d’ouvrir une sandwicherie artisanale et locale dans une rue voisine. S’il a déjà embauché un nouveau cuisinier pour garder du temps pour ce projet, le chef du P’tit Frontalier reste prudent : « Je ne me précipite pas, j’attends de voir l’impact économique de la crise », conclut-il.

Carte sur table

Horaires

12 h-14 h et 19 h-22 h du mercredi au samedi, 12 h-14 h le dimanche

Chiffre d'affaires

320 000 € HT en 2019

Effectif

5 (dont deux apprentis)

Capacité d'accueil

40 couverts avec la terrasse

Ticket moyen

40 €

Menu du marché

25 € entrée-plat-dessert le midi

Menu entrée-plat-fromage-dessert

48 €

Premier prix bière

4,20 € la bouteille de 33 cl

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Rémi Suder est passionné par le terroir de sa région d'origine. Crédit : La Revue des Comptoirs.
À la tête

Rémi Suder

Né d’un père français et d’une mère allemande, le chef Rémi Suder est passionné par le terroir de sa région d’origine. Cet amateur de pêche est également un voyageur invétéré, qui a exercé dans des Clubs Med à travers le monde ainsi que sur des bateaux de croisière. Il a ramené de ces expériences internationales plusieurs techniques de cuisine qu’il utilise pour travailler les produits locaux.