Cap sur la saison estivale

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Pauline de Waele, rédactrice en chef de la Revue des Comptoirs réagit à l’actualité du secteur.

Pauline de Waele
Pauline de Waele © Au Cœur des Villes

Si le turn-over ne date pas d’hier dans la profession, le phénomène a pris une ampleur nouvelle au sortir de la crise sanitaire. Pire, entre 220 000 et 250 000 postes restent non pourvus selon l’Umih. De quoi donner des sueurs froides aux patrons alors que l’activité a bel et bien repris et que les touristes sont de retour dans l’Hexagone. L’urgence est donc à la préparation de la saison estivale. Nous y consacrons un dossier afin de vous donner les clés pour l’anticiper au mieux.

Le recrutement demeure sans surprise un enjeu majeur : la nouvelle grille salariale ne suffi t pas, les discussions actuelles entre employeurs et syndicats sur les jours de repos et sur les amplitudes horaires sont sans doute la solution pour débloquer la situation et rendre les métiers de la branche plus attractifs. En attendant, pour répondre au besoin urgent en main-d’œuvre, l’Umih s’apprête à signer une convention avec le gouvernement tunisien pour faciliter la venue de jeunes originaires du pays désireux de travailler dans le secteur pendant la saison. Il faut le voir comme une piste supplémentaire pour recruter des saisonniers, la priorité restant d’embaucher des demandeurs d’emploi en France.

Les professionnels doivent donc faire face non seulement au défi de l’emploi temporaire, mais aussi à la guerre en Ukraine qui constitue un nouveau revers. Une lueur toutefois, l’État vient de mettre en place un nouveau prêt garanti par l’État appelé « résilience ». Ce dernier, intervenant en complément du PGE instauré avec la crise sanitaire, peut grimper jusqu’à 15 % du chiffre d’affaires annuel moyen au cours des trois dernières années pour pallier les problèmes de trésorerie. Les difficultés sont certes réelles mais la saison estivale s’annonce excellente. Un moment de répit pour un peu d’insouciance ?

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