Au Jardin d’Eden : sublimer la tradition

Luc Béchet reprend un ancien bar à vins en 2012, qu’il renomme en référence à l’Eden plage, un hôtel autrefois abrité dans le même immeuble. Il s’agit également d’un clin d’œil au jardin japonais qui se situe en face de la terrasse. Un nom qui colle désormais à la cuisine du chef, puisque traduit de l’hébreu, il signifie « délice ».

Pour les locaux, il s’agit d’une table incontournable d’Évian-les-Bains. « Mes clients m’ont interdit d’enlever de la carte les perches du lac au vinaigre de cidre et les ris de veau, servis avec une fricassée de légumes de saison, des girolles ou de la truffe ainsi qu’un jus aux herbes », commente Luc Béchet. Le sablé breton et sa pomme caramélisée de-meurent aussi un incontournable de la maison.

Au Jardin d’Eden, les recette appartiennent aux clients

Au Jardin d’Eden, les recettes proposées appartiennent aux clients, car aucun secret ne vaut la peine d’être gardé pour son chef. Il a par ailleurs à cœur de transmettre son savoir-faire aux jeunes générations, avec ses trois apprentis ac-tuellement en formation au restaurant.

« Je mets un point d’honneur à la transmission et au partage, je veux que les clients et les apprentis voient dans les assiettes et ressentent en bouche ce que je prends du plaisir à faire à manger », déclare-t-il.

Malgré une cuisine et un service de qualité, Luc Béchet et son épouse n’aspirent pas à l’étoile. De nature réservée, le chef n’aime pas sortir de sa cuisine et bien souvent, ce sont les clients qui viennent le trouver pour saluer la finesse des saveurs dégustées.

« Le simple fait d’entendre que nous méritions une étoile me réjouit pour mon équipe. Voir les gens revenir et lire que nous sommes recommandés les yeux fermés, c’est en cela que réside ma plus grande satisfaction », confie le chef. Finalement, c’est dans l’action que la belle âme de ce maître restaurateur traduit toute sa passion.