Retour au sommaire de la tournée

La Plage de Villefranche-sur-Saône : le succès à la sauce caladoise

  • Temps de lecture : 2 min

Depuis 2007, Dorothée Dureux a repris d’une main de maître l’ancien snack du club d’aviron, vieux de presque 100 ans. Tirant parti de son expérience professionnelle, elle a transformé la guinguette en restaurant, sans dénaturer cette institution du paysage caladois.

Le snack du club d'aviron, vieux de presque 100 ans. Crédit : La Revue des Comptoirs.
Le snack du club d'aviron, vieux de presque 100 ans. Crédit : La Revue des Comptoirs.

On vous parle d’un temps que les moins de 100 ans ne peuvent pas connaître. En ce temps-là, le club d’aviron de Villefranche-sur-Saône ouvre un snack sur les bords de Saône, au bord de la plage où Caladoises et Caladois aiment venir se baigner. Un accordéoniste se plaçait sous les platanes pour jouer un air de muse, pendant que les danseurs tournaient autour d’un parterre fleuri.

Puis, la pollution arrive dans la Saône, et la mode des piscines et des plans d’eau achève définitivement la plage de Villefranche. Le snack vivote, loué par la mairie tous les deux ans à divers propriétaires. En 2007, Dorothée Dureux, forte d’une expérience très riche en restauration de plein air, Lyonnaise de naissance mais Caladoise de cœur, revient sur ces terres et reprend l’activité. « Je savais qu’avec mes connaissances, je pouvais faire quelque chose de cet endroit, relate-t-elle. Il fallait juste investir dans le matériel et réussir à convaincre la collectivité de faire des baux de location plus longs. »

De 5 000 couverts la première année, Dorothée passe à 10 000 la seconde, finissant de persuader la mairie de la solidité de l’affaire. Le restaurant, devenu La Plage en hommage à l’histoire du lieu, ne désemplit pas. Avec 280 couverts de capacité, Dorothée Dureux a la bonne idée de ne pas tomber dans le piège d’une carte trop étoffée.

Une dizaine de plats servis à l’assiette sont proposés, dans tout ce que la bistronomie française a de bon à offrir : onglets, tartares de bœuf et de saumon, rouget « pour rappeler le Sud » , sourit Dorothée, et l’incontournable petite friture, bords de Saône oblige. En 2019, la plage faisait 28 000 couverts en une saison, et seulement 8 % de moins l’année suivante, malgré la Covid.

* Caladois : habitant de Villefranche-sur-Saône.

Carte sur table

Chiffre d'affaires (2020)

460 000 €

Nombre de couverts (2019)

28 000

Ouverture saisonnière

de mi-avril à mi-septembre

Horaires

service en continu de 12 h 00 à 22 h 30

Ticket moyen

23 €

Prix du vin

5 € (25 cl), 9,50 € (50 cl)

Nouveauté à la carte

un Bowl veggy à 14 €

PARTAGER
Dorothée Dureux vient de resigner un bail de 6 ans pour l'exploitation de La Plage. Crédit : La Revue des Comptoirs.
À la tête

Dorothée Dureux

Dorothée Dureux, 66 ans, ne s’en laisse pas conter. Lyonnaise de naissance, après un internat à Villefranche-sur-Saône et son bac en poche, elle lance plusieurs magasins de prêt-à-porter, qu’elle finit par revendre à 40 ans.
« J’ai découvert alors qu’il était compliqué de trouver un emploi, et qu’on me parlait toujours de mon âge. J’ai donc décidé d’aller dans un secteur où mes 40 ans ne seraient plus une barrière. »
La quadragénaire obtient son CAP à 45 ans, et travaille dans divers établissements de la région, « pour [se] faire la main » . Aujourd’hui, après 14 années à la tête de son restaurant caladois, Dorothée Dureux reste « dans le coup » , et vient de resigner un bail de 6 ans pour l’exploitation de La Plage.