Le Bouchon en Beaujolais, l’effet de surprise

En 2003, alors âgé de 39 ans, François-Xavier Manin, actuel propriétaire du Bouchon en Beaujolais ouvre sa première affaire à Lyon, Comme un rendez-vous. Cuisinier, mais aussi et surtout plein d’imagination, il met sur pied un concept alors inédit à Lyon : un restaurant pour faire se rencontrer des personnes célibataires. Après des péripéties qui l’entraînent à déménager à quelques dizaines de kilomètres de Lyon, il finit par trouver en 2017 un petit fonds de commerce au cœur des monts du Beaujolais.

Le restaurant « ne payait pas de mine ». Loin des grands axes routiers, en plein hameau de Saint-Didier-de-Beaujeu, le futur Bouchon en Beaujolais peine à se faire un nom. « Au début, tout le monde me disait de faire un plat du jour, que c’était comme ça que ça fonctionnait par ici », raconte François-Xavier Manin. Mais le cuisinier laisse parler son imagination et s’inspire de ce qui avait fait sa réussite dans son précédent établissement.

Un menu de Bouchon unique évoluant chaque jour

Il abandonne la carte et les plats du jour pour laisser la place à un menu unique, qui change chaque jour, et qui n’est dévoilé au client qu’au moment où il se met à table. « Bien sûr, je demande s’il y a des allergies, assure-t-il.

Mais tout le reste, c’est la surprise totale. Des plats typiques du Beaujolais, revisités à ma sauce ». Travaillant seul, il prépare et apporte à table les grands plats de salade de lentilles, les charcuteries maison ou encore les terrines d’andouillette. Les clients se servent eux-mêmes. Les deux années qui suivent l’ouverture, il double son chiffre d’affaires. « Le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux ont tout fait. » Aujourd’hui, il envisage de déménager son restaurant à quelques kilomètres, dans un endroit plus accessible, à Saint-Vincent.