Les restaurateurs manifestent à Lyon : « Laissez nous travailler »

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Près de 2 000 indépendants lyonnais, notamment des restaurateurs, ont manifesté le lundi 23 novembre contre les mesures imposées par le Gouvernement. Leur message était clair : leurs établissements doivent pouvoir rouvrir au plus vite.

« Les restaurants, nous les voulons ouverts », lance Laurent Duc, président de l’Umih-69 et de la branche hôtellerie française du syndicat. Les manifestants étaient nombreux en ce quatrième lundi de rassemblement, mais le message était toujours le même : « Laissez-nous travailler ». 

président de l’Umih-69 et de la branche hôtellerie française du syndicatprésident de l’Umih-69 et de la branche hôtellerie française du syndicat« Le premier lundi, nous étions 40, puis 400 le lundi suivant, 1800 le lundi d’après et aujourd’hui nous sommes 2000, nous sommes très mobilisés », commente Laurent Duc.


L’événement, co-organisé par différentes associations et collectifs, notamment l’Umih-69, les Toques Blanches Lyonnaises et le collectif Les Essentiels, a rassemblé près de 2 000 personnes.

« Après chaque crise, nous mettons des années à nous en remettre, comme en 1995 ou en 2008, mais là, nous sommes encore un cran au-dessus », mentionne Laurent Duc. Si les commerces de proximité devraient pouvoir rouvrir leurs portes d’ici le 1er décembre, les restaurants semblent toujours exclus de cet assouplissement des mesures sanitaires. « Laissez-nous organiser les fêtes de fin d’année, nous sommes des professionnels, nous savons faire », assène Laurent Duc, qui exclut toute fermeture des établissements pendant la période de Noël.


« Je suis là pour demander le droit de travailler, nous avons fait des sacrifices et tout mis en œuvre pour ouvrir en respectant le protocole sanitaire, nous avons été les premiers fermer et nous serons les derniers à rouvrir… Nous sommes tous ensemble ici, on prouve que nous sommes soudés, tout le monde veut la même chose : ouvrir. », Jean Édouard Guillemard responsable d’Etienne Coffee & Shop à Lyon Confluence


« C’est parti pour être un enterrement de première classe, donc nous appelons l’État à être responsable », Laurent Duc, président de l’Umih-69 et de la branche hôtellerie française du syndicat.

« Nous sommes là pour défendre notre cause, sauver notre restaurant. On nous fait croire que le virus est actif pour les gens assis, mais pas pour les gens debout, comme dans les supermarchés, c’est incohérent. Nous ne sommes pas des profiteurs, nous voulons travailler, là nous enterrons 100 000 €, nous avons déjà un PGE et pour le moment, nous n’avons toujours pas d’aide. Nous sommes encore punis, on ne sait pas pourquoi, c’est incompréhensible, c’est honteux, d’un côté les grandes surfaces sont ouvertes et pleines de monde, et de l’autre les commerçants doivent fermer », Cathy Capezzone et Ludovic Salgarollo, responsables de L’Atelier Côté Rhône. 

Le cortège s’est ensuite dirigé vers la Place des Terreaux, où se situe l’Hôtel de Ville.

Une délégation a été reçue par la mairie en fin de journée, avec des représentants des associations et collectifs organisateurs. Les représentants des CHR ont demandé du soutien et une réouverture de leurs établissements en même temps que les petits commerces. « Le chemin est encore un peu long, mais on va y arriver, assure Laurent Duc. Si on veut tout, on n’aura rien, laissons les commerçants ouvrir et vous verrez que les restaurateurs feront pareil. »

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