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Lyon : Bouillon Baratte, métamorphose d’une institution

  • Temps de lecture : 3 min

Le Bouillon Baratte a remplacé le Caro, emblématique brasserie de l’hypercentre lyonnais. Si l’établissement demeure une brasserie, il a toutefois subi un sacré coup de jeune et ambitionne de réunir en son sein touristes et locaux.

Le Bouillon Baratte a subi un coup de jeune en septembre 2019. Crédit : La Revue des Comptoirs.
Le Bouillon Baratte a subi un coup de jeune en septembre 2019. Crédit : La Revue des Comptoirs.

Dernière création du groupe strasbourgeois Diabolo Poivre – qui possède 10 établissements dans sa ville d’origine – le Bouillon Baratte a ouvert ses portes au mois de septembre, en lieu et place du Caro de Lyon. Cette brasserie créée par Jean-Claude Caro, figure emblématique de la restauration lyonnaise, a vu défiler politiques, VIP et fêtards lyonnais pendant plusieurs décennies, avant de fermer ses portes en 2014. Reprise quelques mois plus tard par les restaurateurs Juliette et Baudoin Darras, elle a été remise à flot avant d’être revendue au groupe strasbourgeois.

« Diabolo Poivre est spécialisé dans les restaurants à concept : son but est de trouver un lieu d'exception, que ce soit un local hors normes ou un emplacement très bien situé, dans une zone de chalandise »
Arthur Buchard, Associé-gérant du Bouillon Baratte

Venus à Lyon pour ouvrir un second East Canteen (cantine asiatique dont le premier établissement de l’enseigne a été ouvert à Strasbourg), Arthur Buchard et ses associés de Diabolo Poivre n’ont pas trouvé de local adapté à ce concept. Ils ont en revanche eu un véritable coup de cœur pour la célèbre brasserie lyonnaise en la visitant. « Tout était hors normes : la terrasse, les volumes… Le potentiel semblait énorme ! », souligne Arthur Buchard.

Après avoir envisagé d’ouvrir un bistrot, le groupe lui a préféré une brasserie, une offre plus adaptée aux attentes des Lyonnais. « Un tel volume ne permettait pas de proposer un concept de niche : il fallait rentabiliser l’investissement du lieu et viser une clientèle plus large et un ticket moyen assez élevé », affirme le gérant. Délaissant le style rococo et chargé du lieu, les créateurs du Bouillon ont misé sur un mélange de moderne et de rétro, que l’on retrouve dans l’assiette.

Le saint-marcellin de la Mère Richard et le saucisson Bobosse côtoient des plats plus actuels, à l’image du ceviche de cabillaud, avocat et vinaigrette de mangue. Le Bouillon Baratte mise sur son sourcing produits (saucisse d’Auvergne hachée au couteau, courges lyonnaises, etc.) en s’approvisionnant auprès d’une dizaine de producteurs régionaux triés sur le volet. Côté boissons, la carte mêle soft maisons, vins majoritairement produits en bio et biodynamie, spiritueux et bières de l’Hexagone.

Carte sur table

Chiffre d'affaires prévisionnel

1,6 M€ au terme de la première année d’exercice

Horaires

de 12 h à 00 h , 7 j/7

Effectif

20 personnes

Ticket moyen

20 à 25 € le midi, 30 à 40 € le soir

Premier prix verre de vin

4,20 €

Bière

3,20 € le demi

Premier prix plat

12 €

Menu entrée-plat-dessert

22 €

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Guillaume Nierenberger et Arthur Buchard sont à la tête de Bouillon Baratte. Crédit : La Revue des Comptoirs.
À la tête

Guillaume Nierenberger et Arthur Buchard

Passé par l’école Ferrandi et l’EM Strasbourg, Arthur Buchard a commencé à travailler avec Diabolo Poivre Gestion en y effectuant l’alternance de son master en management. Basé à Strasbourg, le groupe a été fondé en 2005 par Jérôme Fricker et Gilles Egloff, qui ont été rejoints par Christophe Lemennais en 2015.
Les trois entrepreneurs gèrent aujourd’hui dix restaurants à Strasbourg et se sont associés à Arthur Buchard pour cette première aventure lyonnaise. Derrière les fourneaux du Bouillon Baratte, on retrouve le jeune chef strasbourgeois Guillaume Nierenberger, passé notamment par les cuisines de l’hôtel Le Clos des Délices.