La restauration livrée a mangé son pain blanc

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Les acteurs de la restauration livrée ont vécu les deux périodes de confinement comme une bénédiction du ciel et ils n’auraient sans doute jamais osé rêver dans leurs pires moments d’euphorie d’une période de couvre-feu à 18 h, il n’en faut pas davantage à certains experts pour nous prédire un avenir radieux de la livraison. L’année que nous venons de vivre a en effet Certainement permis aux acteurs de ce secteur de convaincre de nouveaux Clients.

Cependant, ils ont peut-être mangé leur pain blanc. Un débat n’a jamais été tranché autour de cette activité: qui doit payer ce service ? Jusqu’à présent, en s’appuyant sur la précarité sociale, plusieurs sociétés se sont spectaculairement développées. Ces conquêtes de parts de marché n’ont pas pour autant été couronnées par des prises de bénéfices tangibles.

Mais les investisseurs, conscients de miser sur l’avenir, acceptaient de patienter, L’heure de vérité est arrivée. Revenus a une situation normale, beaucoup de restaurateurs qui ont joué le jeu de la livraison durant le confinement ne semblent plus prêts à accepter de rétrocéder 30 % de leurs Ventes aux sociétés de livraison, Chez les livreurs, un bras de fer est engagé avec les salariés qui souhaitent sortir du statut d’auto-entrepreneur. En France, en Italie et même en Suisse, la justice semble aujourd’hui prête a reconsidérer cette situation, Une facture sociale conséquente devrait dans ce cas alourdir les coûts de la livraison. Ainsi, en sortie de crise, les acteurs du secteur devraient-ils faire face à un triple défi : une nouvelle responsabilité sociale, une défiance croissante des restaurateurs, mais aussi une clientèle avide de sorties qui a envie d’aller Voir ailleurs.

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