Décision business
Le millésime 2021 de l’AOC Alsace ou vin d’Alsace constitue le premier pour lequel la mention de sucrosité doit être apposée sur les bouteilles. Cette obligation a été mise en place, l’année passée, par le biais de l’arrêté du 28 mai 2021.
Thierry Fritsch, œnologue conférencier pour le conseil interprofessionnel des vins d’Alsace (CIVA), justifie cette innovation par le besoin d’accompagner le consommateur : « Il s’agit de clarifier les profils des vins, la gamme. La mention apporte de la lisibilité, une information au consommateur lors de la prescription, de l’acte d’achat. »
Ainsi, la mention « sec » est réservée aux vins dont la teneur en sucre ne dépasse pas les 4 g/l ; tandis « demi-sec » correspond à ceux dont la teneur en sucre est supérieure à 4 g/l et ne dépasse pas les 12 g/l. Le « moelleux » renvoie aux vins dont la sucrosité se situe au-delà de 12 g/l mais ne dépasse pas les 45 g/l. Enfin, lorsque le vin comprend une teneur en sucre supérieure à 45 g/l, la mention « doux » est apposée.
L’interprofession précise que la « mention devra être lisible, claire et uniforme ». Chaque vigneron disposera de deux possibilités pour l’affichage. Soit l’utilisation de l’un des quatre termes appropriés (sec, demi-sec, moelleux, doux) ; soit l’utilisation d’une échelle reprenant ces termes avec un curseur pointant vers la mention adéquate.
L’obligation ne porte pas uniquement sur les bouteilles. La mention de sucrosité doit également apparaître sur les annonces, les prospectus, les factures et les récipients. Cette nouvelle obligation ne s’applique par ailleurs pas aux vins effervescents, qui disposent déjà d’un système analogue.
« Nous voulons devenir la référence dans le vin blanc. Nous produisons en Alsace 90 % de blanc, pour des raisons historiques, de terroir. La diversité de gamme est très vaste », explique l’œnologue de l’interprofession.
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