Décision business
« Il s’agit presque d’un miracle pour nos effervescents. Les conditions climatiques, assorties d’un été très sec, ont été particulièrement bonnes pour notre production », se réjouit Edouard Cassanet, président de l’Union des producteurs et élaborateurs de crémant de Bourgogne (UPECB). D’après lui, le crémant de Bourgogne, cette AOC régionale commune à tout le vignoble de Bourgogne, a connu sa meilleure année depuis… plus de deux siècles. Ainsi, 230 000 hectolitres vont être produits en 2018. Un potentiel de 30 millions de cols. « C’est une année historique ! En moyenne, notre production annuelle se situe autour des 20 millions de cols potentiels », se félicite-t-il. En effet, il faut remonter à 1999 ou 1982 pour retrouver des années approchant, en volume, la campagne de 2018. Chaque année, l’AOC (3 600 opérateurs dont 1 600 vignerons coopératifs ou indépendants) voit 3 000 hectares de parcelles engagées en faveur des crémants de Bourgogne. Cet engouement ne faiblit pas dans la mesure où, tous les ans, 90 % des parcelles sont dédiées de nouveau à ces vins effervescents. Les crémants de Bourgogne sont principalement commercialisés en France (60 % de la production), la part restante étant dévolue à l’export. Dans l’Hexagone, ces vins effervescents sont à 35 % distribués en GMS et à 60 % en vente directe. Le reste des volumes est absorbé par les cavistes et le secteur du CHR. « L’export progresse beaucoup, aussi bien en volume qu’en valeur », commente Edouard Cassanet. Qui dit année record ne dit pas forcément année de tous les records : « l’enjeu va être de pouvoir commercialiser toutes les bouteilles que nous allons produire par rapport à nos années habituelles » . Néanmoins, le temps d’élevage des crémants de Bourgogne oscillant entre deux à trois ans, va permettre d’envisager la distribution sereinement.
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