Angers, la pépite de l’Anjou

Située en amont de la confluence de la Maine et de la Loire, Angers est la capitale de l’Anjou. Riche d’un patrimoine naturel et culturel remarquable, le siège de la dynastie des Plantagenêt a été couronné en 2022 de «ville la plus agréable de France», soulignant ainsi la célèbre douceur angevine.

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Angers, la pépite de l'Anjou. Crédits : Au Cœur du CHR.

Difficile d’évoquer Angers sans parler de son château. Sa construction débute en 1230, commandée par la régente Blanche de Castille et son jeune fils Saint Louis. Véritable forteresse, l’édifice compte près d’un demi-kilomètre de remparts, ainsi que 17 tours de schiste et de calcaire. Au XIVe et XVe siècles, les ducs d’Anjou y résident par intermittence. Il devient alors célèbre grâce au véritable joyau qu’il renferme, la Tapisserie de l’Apocalypse. Longue de 100m, elle constitue à ce jour le plus important ensemble de tapisseries médiévales subsistant au monde. Mais si ce chef-d’œuvre aussi rare que précieux s’offre toute l’année au regard des visiteurs du château des ducs d’Anjou, la ville et la région toute entière abritent d’autres trésors.

Vignobles, productions maraîchères, gastronomie et art de vivre, Angers et ses alentours s’imposent comme des destinations à part entière. La célèbre douceur angevine, l’attractivité et la taille humaine de la ville lui ont d’ailleurs permis de se hisser en première position des « villes et villages où il fait bon vivre » en 2022. Un classement dressé par le Journal du Dimanche (JDD), établi à partir de différents critères, comme la qualité de vie, la sécurité, les commerces et les services ou encore l’attractivité immobilière. En outre, si les salons des vins professionnels attirent plus de 10000 visiteurs par an, tout au long de l’année, les restaurateurs angevins partagent leur passion des bons produits, accompagnés d’une bonne bouteille.

Une offre qualitative

À Angers, l’activité CHR semble s’organiser autour de différents pôles. D’un côté, une offre « toujours plus abondante de cafés et restaurants » se développe et se densifie dans le centre-ville ou sur les bords de Maine, explique le président de l’Umih 49, François Taillandier. Tandis qu’à la belle saison les terrasses se remplissent, le reste de l’année les Angevins peuvent se régaler de menus bistronomiques. « Les nouveaux restaurants qui fonctionnent sont ceux qui ont une petite capacité et proposent de la qualité. Avec une équipe réduite, une carte limitée, de saison et une tendance au fait maison », détaille François Taillandier. Une offre plutôt développée le midi, avec une cuisine de marché à base de produits de la région.

D’un autre côté, le président de l’Umih rappelle la dimension universitaire de la ville. De septembre à juin, la capitale de l’Anjou n’accueille pas moins de 45000 étudiants. Une clientèle qui privilégie alors les grands bars plus dynamiques en soirée. Planches de tapas, burgers, cocktails et shooters inventifs ou encore bières, les étudiants recherchent avant tout la convivialité. Mais s’ils affectionnent les tarifs allégés, ils n’excluent pas pour autant la qualité. « Nous voyons nettement une tendance aux bières artisanales par exemple ou une sensibilité quant à l’origine des produits », témoigne le président de l’Umih 49. Entre vie nocturne et diurne, la cohabitation semble très bien se passer. La mairie travaille actuellement sur une charte de bonne conduite pour prévenir des dérives en sortie de soirée, de quoi garantir le respect de chacun. Par ailleurs, François Taillandier affirme qu’Angers n’est plus jamais ville morte, bien que rythmée par la vie étudiante. Le secteur CHR de la cité médiévale a encore de belles années devant lui.