Grenoble, la capitale des Alpes

À la confluence de l’Isère et du Drac, Grenoble est réputée pour être le paradis non seulement des sportifs, mais aussi celui des étudiants, principaux clients des CHR de la ville. Située au pied des montagnes, la capitale des Alpes est entourée des massifs de Belledonne, de la Chartreuse ou encore du Vercors, terrains de jeux des Grenoblois.

Grenoble
Grenoble, la capitale des Alpes. Crédits : Au Cœur du CHR.

Proche de l’Italie et de la Savoie, Grenoble fut pendant longtemps une ville frontière et une commune de garnison. Au XIXe siècle, elle devient la capitale de l’hydroélectricité ou plutôt de la « houille blanche ». Cette nouvelle énergie déclenche alors un essor industriel puis scientifique, faisant encore aujourd’hui de Grenoble un pôle majeur de l’innovation en France. En 1968, alors que la ville est en plein essor économique et démographique, elle accueille les Jeux olympiques d’hiver. Un événement qui la métamorphose durablement et dont les vestiges demeurent, notamment l’hôtel de ville ou le village olympique. Si le potentiel touristique des montagnes environnantes n’est plus à démontrer, la commune peine quant à elle à quitter son statut de « ville de passage », témoigne Danièle Chavant, présidente de l’Umih 38 et propriétaire de l’hôtel-restaurant Chavant à Bresson. Cependant, occupés par les activités alentour, les touristes ne restent que peu à Grenoble. Selon l’hôtelière, le gros de l’activité se concentre principalement durant les périodes scolaires de septembre à juin. Avec plus de 60.000 étudiants, le paysage CHR de la ville s’est en effet adapté.

Une nouvelle dynamique

Sur les quais de l’Isère on retrouve le quartier italien et de nombreuses pizzérias, tandis que dans le centre-ville les restaurants de tapas et les bars se multiplient pour accueillir une clientèle jeune « entre 20 et 35-40 ans ». Par ailleurs, Danièle Chavant salue la volonté de certains restaurateurs de redynamiser la ville. De nouvelles brasseries et des restaurants branchés voient le jour et colonisent peu à peu les rues : « Après le Covid il a fallu réapprendre aux gens à sortir. » Ces dernières années, les établissements proposant des produits frais et locaux se multiplient. Ils redonnent ainsi à la gastronomie locale toutes ses lettres de noblesse. Célèbre pour ses noix, son gratin dauphinois ou encore ses fromages fabriqués en Isère, comme le saint-marcellin ou le bleu de Sassenage, Grenoble n’a rien à envier à ses voisins savoyards ou drômois à qui elle emprunte les ravioles et la tartiflette pendant les longues soirées d’hiver.

Par ailleurs, Danièle Chavant souligne le manque d’événements grenoblois marquants. « À Lyon il y a la Fête des lumières, à Lille il y a la braderie et à Grenoble tout est tourné vers l’activité sportive aux portes de la ville », se désole- t-elle. Entre sport et montagne, les CHR de la ville tentent ainsi de se réinventer et d’accueillir les curieux désireux de goûter aux produits de la région.