Valence : la porte du midi

Chef-lieu du département de la Drôme, Valence et son agglomération s’étendent des deux côtés du cours moyen du Rhône. Colonie romaine, cité médiévale, ville industrielle, puis commune touristique, celle que l’on surnomme « la porte du midi » a toujours constitué un lieu de passage et d’intérêt au fil des siècles.

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Valence. Crédits : Lise Gaeta.

Entre Vercors et Provence, Valence compte près de 65.000 habitants. Son essor géographique remonte à l’arrivée du chemin de fer. Fort d’un bassin d’emploi actif, Valence concentre le tiers des emplois privés de la Drôme. Un dynamisme porté notamment par le secteur industriel. Historiquement, la filature de la soie ou encore la fabrication de pâtes ont marqué l’économie de la ville. Aujourd’hui, on retrouve dans la région les filières de l’agroalimentaire avec les usines de brioches Pasquier ou encore le papier, mais aussi la transformation de métaux. Entre terroir d’exception et climat méditerranéen, la région valentinoise offre de nombreux produits locaux de qualité. Vins, viandes, fruits et légumes, poissons d’eau douce… les chefs ont l’embarras du choix. Au total, la ville de Valence accueille cinq restaurants étoilés. Parmi ceux-ci, la Maison Pic, qui s’impose comme une institution indissociable de la cité. Incarnée par quatre générations de cuisiniers, Sophie l’arrière-grand-mère, André le grand-père, Jacques le père et enfin aujourd’hui Anne-Sophie, la famille Pic a marqué l’histoire gastronomique valentinoise depuis plus d’un siècle.

Une ville dynamique

Par ailleurs, grâce aux touristes qui affluent de la ligne TGV reliant Paris à Marseille, le secteur tertiaire s’est développé rapidement à Valence. Familles, amis ou retraités séjournent tout au long de l’année sur les bords du Rhône et fréquentent les établissements de la ville. Comme en témoigne le président de l’Umih 26, Edmond Abouzeid : « Nous avons eu une année très importante en 2022 dans le domaine CHR, les fréquentations ont presque dépassé l’année 2019. » Une fréquentation soutenue grâce aux touristes français, mais aussi étrangers, et une dynamique retrouvée dans la préfecture de la Drôme après deux années marquées par la pandémie.

De plus, si le secteur n’a pas connu de modifications majeures, le professionnel affirme que les syndicats travaillent main dans la main avec la municipalité. Après une négociation récente pour obtenir des tarifs de stationnement préférentiels pour les restaurateurs, la mairie travaille à l’élaboration d’une charte de bonne conduite pour garantir le bon voisinage entre commerçants et riverains. En outre, pour fédérer la profession, un club des restaurateurs verra le jour courant 2023. Celui-ci s’inscrit dans la lignée du club des hôteliers créé quelques mois auparavant et a pour but d’organiser des rencontres et des échanges entre professionnels du secteur. Une dynamique nouvelle pour mettre en valeur les terres qui ont vu naître les fameuses ravioles et les caillettes.