Chartres, au-delà de la cathédrale

La préfecture d’Eure-et-Loir, Chartres, a su évoluer et ne plus dépendre de sa seule cathédrale. La ville de 40.000 habitants présente un attrait touristique indéniable tout au long de l’année et accueille une population au fort pouvoir d’achat qui profite pleinement de l’offre diversifiée de restauration.

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Chartres, au-delà de la cathédrale. Crédits : Aurélien Peyramaure / Au Cœur du CHR.

Chartres, préfecture d’Eure-et-Loir, ne se résume pas – ou plus – à son célèbre édifice catholique de style gothique datant du XIIe siècle. « Pendant longtemps, la ville a demeuré une destination monothématique, liée à sa cathédrale. Ce constat était valable jusqu’il y a encore 10 ans, raconte Philippe Rossat, directeur de C’Chartres Tourisme, l’office de tourisme de la ville. Nous avons assisté à la création d’importants équipements culturels, comme L’Odyssée qui représente le plus grand centre aqualudique de France avec deux piscines olympiques. » La ville possède également un théâtre avec une programmation nationale ou une accrobranche situé en plein centre. Ainsi, la ville de 40.000 habitants suit une dynamique de développement et bénéficie du contexte post-Covid-19 avec le fort développement du tourisme vert. Par ailleurs, la commune profite de son positionnement géographique : à une heure de Paris en train et à proximité des châteaux de la Loire. « Il y a très peu de saisonnalité, nous accueillons du monde toute l’année », indique le directeur de l’office de tourisme.

Au total, Chartres reçoit 1,5 million de touristes par an, un chiffre « en croissance très forte », tout comme le tourisme d’affaires qui n’a de cesse de se développer. Les visiteurs restent en moyenne deux nuitées. Parmi eux, un tiers correspond à des étrangers avec, principalement, des Allemands, des Belges, des Néerlandais mais également des Japonais. Les deux tiers restants sont des Français, en majorité des Franciliens, venant notamment le week-end. « Les Parisiens ne sont pas perdus. Il y a à la fois la campagne et malgré tout les codes de la ville avec des magasins multimarques qualitatifs », remarque Philippe Rossat.

Une ville agréable

À cela s’ajoute un coeur de ville piétonnier, rendant agréables les déambulations à la découverte du vaste patrimoine immobilier historique de la cité. Mais la population locale n’est pas en reste. « Chartres est une ville riche parce qu’avec la Beauce alentour, il y a des agriculteurs qui possèdent des fermes substantielles. Il existe un vrai pouvoir d’achat. Il y a donc une bonne alchimie entre les Chartrains, qui vont beaucoup au restaurant, et les touristes », affirme-t-il. Ce qui constitue selon le directeur de l’office de tourisme l’une des causes de l’augmentation de la « qualité gastronomique avec une vraie vague créative et une gastronomie décomplexée ». La ville est en outre « un Paris à petite échelle où il y a de tout dans l’offre de restauration : du kebab à l’étoilé », précise Rudy Carnis, président de l’Umih Eure-et-Loir et chef propriétaire du restaurant Le Bergerac, à Morancez (28), au sud de Chartres. Celui-ci observe « une concentration très forte sur Chartres de l’offre CHR » par rapport à la région. Il constate en outre une évolution des habitudes de consommation depuis la pandémie : « Il y a une très forte proportion de gens qui sortent le week-end alors qu’en semaine l’activité se révèle plus calme qu’auparavant. » Enfin, Chartres ne représente plus un simple lieu de visite et souhaite faire de sa situation géographique un atout majeur. « Nous sommes parmi les destinations les plus compétitives pour visiter Paris. Il existe un vrai sujet. Nous travaillons pour réaliser le chemin inverse en préparant un package pour faire visiter la capitale à ceux qui logent à Chartres », dévoile Philippe Rossat.