Sancerre, fleuron de la viticulture

Perchée sur sa colline isolée, la commune rurale de Sancerre est passée, en l’espace de plusieurs décennies, d’un lieu de transit à un village touristique apprécié. L’occasion également d’affiner la qualité des prestations gastronomiques disponibles pour satisfaire la diversité de la clientèle et mettre en valeur ses vins.

La commune rurale de Sancerre est passée, en l'espace de plusieurs décennies, d'un lieu de transit à un village touristique apprécié.
La commune rurale de Sancerre est passée, en l'espace de plusieurs décennies, d'un lieu de transit à un village touristique apprécié. Crédits : Andréa Deconche / Au Coeur du CHR.

Élu « Village préféré des Français» en 2021, Sancerre n’est pas qu’un vin ré­puté et savouré partout dans le monde. De plus en plus de visiteurs se pressent dans ses ruelles étroites, où subsistent des traces de l’époque carolin­gienne. La Tour des fiefs symbolise le der­nier vestige du château féodal de Sancerre et garantit un panorama à 360 ° sur les coteaux vallonnés. Les touristes peuvent aussi profiter du« fil d’Ariane», un tracé au sol qui parcourt la cité pavée en 28 points d’intérêts à ne pas rater.

Difficile également de ne pas faire un arrêt à la boutique ou au caveau de l’un des nom­breux domaines viticoles implantés. Plus de 300 familles vigneronnes maintiennent une activité sur les 2 800 ha que compte le vignoble sancerrois, dont 60 % de la pro­duction sont exportés. Plus de 30 caves proposent visites et dégustations pour profiter de toutes les couleurs de l’AOC et de ses subtils arômes que révèlent les trois terroirs du vignoble, à savoir: les terres blanches, les caillots et les terres dites argilo-siliceuses. La Maison de Sancerre, située près de l’église, est également un lieu de passage pour en apprendre davan­tage sur l’histoire viticole du lieu.

Clientèle haut de gamme

« Le vin sancerre a évolué en termes de prix et de qualité, ce qui a conduit aussi à attirer dans la région une clientèle haut de gamme», constate Jean-Marc Bourgeois, le chef du restaurant La côte des Monts Damnés à Chavignol, dans le prolongement de Sancerre. S’il s’agissait d’un vin de brasse­rie dans les années 1980, il s’est doté d’une noble réputation qui lui vaut aujourd’hui sa renommée internationale. Par consé­quent, une offre importante de chambres d’hôtes s’est développée, notamment dans les communes voisines pour héberger les touristes du monde entier, venus bien sou­vent pour un séjour oenologique. Le Rem­part, L’hôtel-Restaurant Famille Bour­geois et le Panoramic sont toutefois les trois seuls établissements hôteliers dans cette zone, ayant respectivement, deux, trois et quatre étoiles.

Une offre de restauration étoffée

L’offre de restauration s’est, quant à elle, étoffée ces dernières décennies. « D’un lieu de passage, Sancerre est devenu une desti­nation touristique où les anciennes familles vigneronnes ont démocratisé une offre de vins», expose de son côté Catherine Corbeau-Mellot, présidente des Domaines Joseph Mellot implantés à Sancerre. Aujourd’hui, une quinzaine de restaurants sont regroupés autour de l’église Saint­-Romble, matérialisant l’hyper centre de la commune de 16 km2 qu’environ 1500 ha­bitants occupent.

Relativement petit donc, Sancerre est cependant un concentré d’offres de restau­ration que la jeune génération a contribué à établir. « Les descendants des familles vigneronnes locales ont fait l’école hôtelière et ont repris des restaurants à Sancerre, ce qui a permis de diversifier l’offre existante», ajoute Jean-Marc Bourgeois. En témoigne le restaurant La Tour situé sur la Nouvelle Place. Fruit d’une histoire familiale, il a été tenu par Daniel Fournier, l’un des premiers Sancerrois à être allé à l’école hôtelière. Aujourd’hui, c’est son fils Baptiste qui gère l’établissement gastrono­mique, où il sublime les produits offerts par le terroir.