Verdun, la cité de la paix

Les sites emblématiques de Verdun, théâtre de la bataille la plus meurtrière de la Première Guerre mondiale, accueillent chaque année des centaines de milliers de touristes. Après avoir remonté le temps, les passionnés d’Histoire peuvent se restaurer dans les établissements chaleureux de la cité de la paix.

La Meuse traverse Verdun.
La Meuse traverse Verdun. Crédits : La Revue des Comptoirs.

Dans l’esprit des Français, Verdun est plus connu pour être le symbole de la Grande Guerre que pour être un haut lieu de la gastronomie hexagonale. La réputation de la ville ne s’est pas construite autour d’un plat phare ou d’une spécialité.

La cité de la paix regorge pourtant d’adresses chaleureuses, gérées par des restaurateurs passionnés et généreux. Les produits locaux y sont sublimés et les clients richement choyés. « C’est peut-être niais d’affirmer cela, mais il n’y a aucune ville comme Verdun, souligne Anne Walter, à la tête du restaurant Romeo e Giulietta, situé au centre-ville. Même si on la quitte pendant plusieurs années, on finit toujours par y revenir. »

Outre les visites incontournables concernant la guerre 14-18, comme l’ossuaire de Douaumont ou le Mémorial, Verdun fourmille d’activités en plein air adaptées à tous les âges. Une voie verte relie, par exemple, la ville aux alentours. « Verdun est une petite ville en pleine nature, résume Philippe Cauchie, délégué de l’Umih Meuse et patron de l’hôtel Les Colombes à Verdun. Il y a de nombreux espaces verts, de grandes forêts. La cité de la paix est pleine de surprises. »

Il y a aussi d’autres monuments, comme la cathédrale Notre-Dame et son cloître. Et plus étonnant, le cinéma de la ville Le Caroussel se niche dans un ancien manège pour chevaux. En face, Éric Len-grand et son associé Éric Dujourd’hui ont créé une brasserie à la décoration atypique, le Sherlock Pub.

Alors que la plus célèbre des villes de Meuse repose essentiellement sur le tourisme national et étranger, la pandémie de Covid-19 a ébranlé de nombreux secteurs d’activité de Verdun, dont l’hôtellerie-restauration. « En plein mois d’août, nous étions à 40 % d’occupation, alors que nous devrions être à 80 % voire 90 %, se désole Philippe Cauchie. Les mois de juillet et août sont, en temps normal, la meilleure période de l’année pour nous, mais ce n’est pas vraiment le cas cette année. » Plusieurs hôteliers de la ville sont dans le même cas. « Nous ne voyons pas vraiment le bout car, même sur le prévisionnel, il n’y a pas une flambée des réservations. Les étrangers ont du mal à revenir », conclut le gérant de l’hôtel Les Colombes.