Titres-restaurant : cinq nouveaux acteurs veulent rééquilibrer le marché

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Commissions trop élevées, manque de transparence, pratiques opaques… Le système des titres-restaurant est de plus en plus contesté par les restaurateurs. Cinq nouveaux acteurs du secteur unissent leurs forces pour proposer une alternative plus équitable

Titres-restaurants
Depuis plusieurs mois, la ministre Olivia Grégoire prévoit une réforme des titres-restaurants. Crédit : Edenred

Le sujet des titres-restaurant agace de plus en plus de professionnels de la restauration. En cause : des commissions moyennes de 4,5 % ponctionnées à chaque utilisation, imposées par les quatre grands émetteurs historiques (Edenred, Swile, Pluxee, UpCoop). Une charge qui pèse lourd sur les établissements indépendants, déjà confrontés à une rentabilité fragile.

Face à cette situation, cinq nouveaux acteurs — Lucca, Worklife, Contakt, Coup de pousse et Ekip — lancent un collectif baptisé CoReCT (Collectif pour le Rééquilibrage des Commissions Titre-restaurant). Leur objectif : ouvrir le marché à une concurrence plus saine et défendre les intérêts des commerçants.

Le collectif tient à dénoncer des dérives comme notamment des pertes financières pouvant aller jusqu’à 2 250 € par an pour restaurant encaissant 50 000 € en titres-restaurant mais également des rétro-commissions versées aux employeurs, qui faussent la concurrence entre émetteurs, au détriment des restaurateurs, ainsi qu’une opacité tarifaire via des grilles incompréhensibles, des frais annexes et parfois même une double commission dissimulée.

Une solution : le modèle bancaire ouvert

Pour pallier à cela, les membres du collectif CoReCT proposent une alternative ; un modèle basé sur les réseaux bancaires classiques (Visa, Mastercard, CB), sans frais cachés. Les restaurateurs ne paient que la commission bancaire classique, sans surcoût. Selon leurs estimations, cette approche permettrait de réinjecter près de 300 millions d’euros par an dans l’économie locale, notamment dans les restaurants et commerces de proximité.

Désormais, et dans l’attente de la réforme du dispositif attendue fin juin, le collectif appelle à interdire les doubles commissions, bannir les rétro-commissions ainsi qu’à rendre obligatoire la transparence sur tous les frais appliqués

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