Lorient, l’appel de la mer

Cité ouverte sur l’océan mais protégée par sa rade, Lorient ne serait rien sans les communes balnéaires qui l’entourent. Et ces dernières ne seraient rien sans la ville aux six ports. Étroitement liées, elles se nourrissent mutuellement: Lorient rayonne par son attractivité économique, tandis que ses voisines brillent par leur pouvoir touristique.

Lorient
Lorient. Crédit : Aurélien Peyramaure

La ville aux six ports. C’est ainsi qu’est surnommée Lorient. Cette commune du Morbihan compte en effet l’arsenal militaire, le port de plaisance, la gare maritime, le port de commerce, le port de pêche et le pôle de course au large. Lorient est pleinement tournée vers la mer – ou devrait-on plutôt dire l’océan – en raison de son positionnement stratégique, en retrait, grâce à sa rade. « Lorient est coincée au milieu d’une multitude de petites communes balnéaires alimentées par des bateaux : Port-Louis, Locmiquélic, Larmor-Plage, Lomener, Ploemeur… Toutes ces communes qui touchent Lorient sont purement balnéaires et estivales », explique Loïc Vigo, vice-président de l’Umih du Morbihan et qui possède le restaurant La Vie est belle, au port de Lomener, au sud de Lorient. Et de poursuivre: « Lorient concentre l’attractivité commerciale, tandis que la périphérie conserve celle du tourisme estival. Avec son pôle nautique, la ville se distingue aussi comme une destination majeure de tourisme industriel. Le musée Éric Tabarly, la base des sous-marins, les grandes écuries de course au large: tout est à Lorient. Ces pôles d’excellence et de recherche attirent autant les passionnés que les curieux, les touristes comme les organisateurs d’événements. » Le rendez-vous annuel à ne pas manquer est le Festival Interceltique, plus grand rassemblement des Celtes au monde. Pour preuve, l’édition 2024 a réuni plus de 650000 personnes, malgré une programmation écourtée (7 jours au lieu de 10) à cause des JOP 2024. L’édition précédente avait représenté un record avec 950000 visiteurs. Un afflux exceptionnel qui profite en premier lieu aux professionnels des CHR. Ceux-ci présentent d’ailleurs une offre particulièrement diversifiée. « Il y a beaucoup d’établissements dans toutes les gammes, confirme alors Loïc Vigo. La filière est variée, cela passe du kebab au snacking de la boulangerie, au fast-food, au routier, à l’ouvrier, à la crêperie et à la pizzeria. » Et même jusqu’à la haute gastronomie avec l’unique restaurant étoilé de Lorient: la table Louise., récompensée en 2024. Des structures qui travaillent avec l’écosystème local d’entreprises, en particulier maritimes, mais aussi avec les locaux friands de sorties au restaurant. « Les endroits qui travaillent correctement et qui ouvrent le dimanche sont complets », assure le représentant de l’Umih du Morbihan.