Saint-Germain-en-Laye, poumon vert protégé

Classé « forêt de protection », le massif de Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines, attire chaque année plus de trois millions de visiteurs. La dimension verte y est prégnante, appréciée et soutenue par les habitants, qui constituent une clientèle locale très active, mais exigeante.

3 526 hectares de Saint-Germain-en-Laye correspondent à la forêt domaniale. Crédits : Andréa Deconche.
3 526 hectares de Saint-Germain-en-Laye correspondent à la forêt domaniale. Crédits : Andréa Deconche.

Trois fois par semaine, les jours de marché, la place du Marché-Neuf est bondée. Cœur névralgique de la cité royale, intégralement piétonnière, cette dernière est délimitée par le bâtiment de la Poste et bordée d’arcades. Elles abritent les terrasses des cafés et des brasseries, où les habitants, et plus largement les Franciliens, aiment se prélasser. Ils viennent déambuler dans le secteur du centre-ville ancien, qui est sauvegardé et désigné comme zone touristique. Pour faire leurs emplettes, pas moins de 800 commerces sont recensés, un nombre inégalé dans l’ouest parisien.

La commune de Saint-Germain-en-Laye ne comptabilise toutefois que 56 restaurants et quatre hôtels, qui bénéficient de l’attachement et de la fidélité de sa population. « La plupart des établissements sont en place depuis longtemps. Il s’agit d’institutions qui se portent très bien et qui n’ont rien à envier à l’offre alentour », estime Caroline Bariol, responsable du développement économique et de l’attractivité de la ville.

D’ici à 2026-2027, la commune entend mener à bien le projet du Clos Saint-Louis, à savoir implanter un restaurant panoramique au sommet des deux châteaux d’eau. « Les habitants ne ressentent pas le besoin de nouveautés, note-t-elle. Mais, il est vrai, qu’une offre haut de gamme est absente de la ville et que je reçois au moins deux fois par mois des demandes d’implantations de restaurant. »

Ce manque de renouveau s’explique par la réglementation, dans la mesure où peu de locaux sont disponibles et que les possibilités d’extractions sont très minces. Les élus sont par ailleurs intransigeants concernant l’homogénéité du tissu urbain. En effet, à Saint-Germain-en-Laye, les bâtisses se ressemblent et allient l’ancien au moderne. On retrouve sur la plupart des façades des volets battants persiennés, bleus célestes ou bleus France.

Forêt historique

Saint-Germain-en-Laye est la commune la plus vaste des Yvelines. Sur ses 5 194 ha, 3 526 correspondent à la forêt domaniale. Ancien domaine de chasse et terrain de jeu prisé des rois de France, il s’agit de la deuxième forêt la plus profonde des Yvelines, après celle de Rambouillet. Elle témoigne du patrimoine historique de la ville à l’instar du fameux château, demeure royale avant Versailles et qui surplombe Paris. Sa terrasse de 30 m de large et de 2,4 km de long offre un cadre pour flâner au vert, à pied ou à vélo, et une perspective lointaine sur la vallée de la Seine. Construit en 1122, le château abrite désormais un musée d’archéologie nationale. Les espaces extérieurs sont signés André Le Nôtre, jardinier de Louis XIV, qui est également à l’origine de l’aménagement du parc et des jardins du château de Versailles.

Auteur : Andréa Deconche