El Théatris et la Fleure de Ly : des restaurants chargés d’histoire

Place de la Comédie, sur la presqu’île de la cité messine, impossible de rater le restaurant El Théatris : le nom du restaurant, écrit sobrement en lettres noires, orne la façade d’un grand bâtiment du XVIIIe siècle, juste à côté du célèbre Temple neuf. L’établissement est en effet situé dans l’ancien pavillon militaire Saint-Marcel : une des salles a même servi de bureau au marquis de Lafayette. Plus tard, l’endroit deviendra succinctement une salle de stockage administratif, une poste, une école de danse… et un restaurant – Le Café parisien – pendant plus d’un siècle. Depuis 2008, il appartient à Nicolas Rapenne, chef gérant de l’établissement.

En douze ans, il a progressivement ancré sa cuisine au cœur du terroir français. « Le chef est fils d’agriculteur et son frère est éleveur : il est très proche de la nature », affirme Sybille Koening, assistante administrative et chef des opérations pour Nicolas Rapenne. Également passionné de chasse, il travaille régulièrement du gibier issu de chasses de Moselle et de Meurthe-et-Moselle. Le veau provient quant à lui de l’élevage de son frère Olivier, établi à Fougerolles (Haute-Saône). Pour les légumes et d’autres produits comme le fromage, l’approvisionnement se fait au maximum avec des producteurs locaux.

Même ADN : la Fleure de Ly

Une dynamique qu’on retrouve dans le second établissement de Nicolas Rapenne, la Fleure de Ly, racheté au chef Thierry Saveurs. Lui aussi est situé dans un bâtiment chargé d’histoire : en 1565, il abritait une maison d’hôtellerie nommée la Fleure de Lys, comme l’atteste une inscription gravée au-dessus de la porte d’entrée. Si les deux établissements partagent un ADN commun, le positionnement de la Fleur de Ly est légèrement plus haut de gamme, et sa cuisine plus exotique.

« Thierry Saveurs proposait une cuisine du monde, il était important de garder cet aspect pour ne pas perdre la clientèle d’habitués du restaurant ». Au bout de la troisième semaine de confinement, les deux établissements du chef Rapenne ont proposé de la vente emporter. « Ça n’a pas trop marché la première semaine, mais dès le week-end c’était parti ». Face au succès rencontré, les deux restaurants continuent de proposer ce service aujourd’hui.