Le Conseil d’État conforte les vignerons corréziens

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Soulagement pour les vignerons corréziens : le Conseil d’État a rejeté la requête formulée par la société des viticulteurs de Jura à l’encontre de l’AOC vins de la Corrèze. La trentaine de producteurs que compte le département pourra ainsi continuer à utiliser l’appellation, ainsi que la mention « vin de paille », particulièrement contestée par les Jurassiens. La bataille judiciaire avait en effet débuté en 2014 par un débat autour du nom « vin paillé ». Les vignerons du Jura, principaux producteurs de ce liquoreux et soucieux d’en conserver le monopole, avaient d’abord obtenu gain de cause. Conséquence, le Conseil d’État avait interdit de faire figurer cette dénomination sur les bouteilles corréziennes. Une décision que les Corréziens avaient choisi de contre-attaquer en constituant en 2017 une appellation d’origine contrôlée (AOC) Corrèze, leur donnant le droit de produire du vin de paille, appellation à son tour contestée par la société des viticulteurs jurassiens. Leur requête vient d’être rejetée : sauf nouveau rebondissement, les viticulteurs de Corrèze pourront, pour dès 2020, apposer sur leurs étiquettes « vin de paille AOC de Corrèze » . Le vignoble corrézien cumule une centaine d’hectares, dont la moitié en agriculture biologique ou en conversion, essentiellement sur le bassin de Brive. Le vin paillé est issu de raisins sélectionnés à la main pendant les vendanges, puis séchés au minimum six semaines sur des claies, autrefois en paille. Il est ensuite élevé trois ans, dont dix-huit mois en barrique. La production annuelle s’élève à environ 50 000 bouteilles. On trouve aussi du vin de paille dans la Drôme, du côté de Tain-l’Hermitage.

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