« Dans cette situation, il faut être solidaire de tous »

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Michel Gineston dirige le restaurant Le veau qui tète, à Rungis. Comment a-t-il appréhendé la fermeture imposée par la crise sanitaire ? Quelle organisation a-t-il dû improviser ? Il témoigne.

Michel Gineston, Le veau qui tète, à Rungis
Michel Gineston, Le veau qui tète, à Rungis. Crédit photo : ACDV.

Le cas particulier d’un restaurant du Min de Rungis

« Notre restaurant, Le veau qui tète, évolue dans un milieu particulier, celui du marché de Rungis. Malgré le corinavirus, les entreprises sont contraintes de fonctionner pour assurer l’alimentation des Français. Comme j’en ai le droit, j’ai mis en place un service de vente à emporter dès minuit. Nous distribuons des boissons (90 % de boissons chaudes, des viennoiseries et des sandwichs). Notre clientèle est constituée essentiellement de clients acheteurs. Nous fermons à 9 heures au lieu de 15 heures habituellement. Pour déjeuner, les personnes qui travaillent à Rungis préfèrent rentrer rapidement chez eux. »


Une équipe réduite 

« Habituellement, notre équipe comprend une dizaine de personnes. Actuellement, nous fonctionnons à quatre personnes, les responsables. Six personnes sont au chômage partiel. Bien sûr, cette activité ne permet pas de rentabiliser, mais nous avons la chance de garder un peu d’activité. En outre, il est de notre devoir de continuer à offrir à nos clients un service minimum. Je ne m’attendais certainement pas à un tel confinement, mais nous n’avons jamais pensé à tout arrêter. Il y aura des jours meilleurs. »


Être solidaire

« C’est un évènement qu’aucun de nous n’a jamais vécu précédemment et j’estime que dans cette situation, il faut être solidaire de tous. Je suis aussi propriétaire d’un bistrot parisien, le Barricou (Paris 3e). Il est totalement fermé, mais en tant que propriétaire, je ferai un effort en faveur du gérant. » 

Michel et Sylvie Gineston, restaurant Le veau qui tête à Rungis. Ⓒ Photo ACDV

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