La ministre du Travail au chevet des apprentis chefs

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Élisabeth Borne était présente ce mardi à l’inauguration du CFA des Chefs, dans le cadre de son deuxième anniversaire, au lycée-CFA Belliard à Paris.

« C’est très intéressant dans les CFA d’entreprises le fait que les gens vont chercher des profils différents », estime Elisabeth Borne. La ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, était présente ce mardi 11 janvier au lycée-CFA Belliard (Paris 18e) , à l’occasion de l’inauguration-anniversaire du CFA des Chefs. Le centre de formation d’apprentis est dédié au métier de cuisinier et présent dans 13 établissements – dans les régions de Paris, Marseille et Lyon -. Il a été créé début 2020 par cinq acteurs importants de l’hôtellerie-restauration : Accor, AccorInvest, Adecco, Korian et Sodexo.

Ces entreprises se sont unies « pour répondre à un challenge de recrutement » et bénéficier ainsi de « candidats qui répondent aux compétences attendues par ces groupes », présente Françoise Merloz, directrice du CFA des Chefs. Chaque candidat admis dans l’établissement est garanti ainsi d’avoir une entreprise d’accueil, durant sa formation en alternance.  

Hôtellerie et restauration : « Un ascenseur social incroyable »

Dans le cadre de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, du 5 septembre 2018, « nous avons créé 66 CFA d’entreprises qui viennent compléter l’offre des CFA existants », affirme Élisabeth Borne. Cette loi permet également l’allongement de l’accès à l’apprentissage jusqu’à 29 ans révolus, contre 25 ans auparavant. Le nombre d’apprentis aurait considérablement augmenté depuis cette réforme, selon la ministre du Travail. On comptait 300 000 contrats d’apprentissage en 2017, il y en aurait désormais 700 000 dans les secteurs privé et public. 

« Il y a une responsabilité sociétale des entreprises. Et le CFA est une démarche public-privé qui engage cette responsabilité, considère Maud Bailly, directrice général du groupe Accor pour le sud de l’Europe. L’hôtellerie et la retsauration est un métier de coeur et il y a un ascenseur social incroyable. » Le CFA des chefs a été un moyen de « revitaliser » la façon de recruter pour le groupe Korian, confie Remi Boyer, directeur des ressources humaines : « Nous sommes ravis de pouvoir recruter parmi les apprentis du CFA, et notamment des apprentis en situation de handicap ».

Au sein du CFA des Chefs, 90 % des apprentis sont issus de la reconversion professionnelle. « La cuisine est un métier que j’ai toujours aimé. J’ai déjà essayé de chercher du travail dans ce secteur, mais sans diplôme c’est très compliqué. La cuisine est un moyen de se former sur de nombreux points, c’est ce qui m’a motivé à intégrer le CFA des Chefs, explique Lena Dupin, 23 ans, en formation à Marseille et en contrat avec Adecco dans une maison de retraite. Avec mon expérience de barmaid, la cuisine peut vraiment m’apporter beaucoup de choses. » 

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