Carlsberg acquiert Britvic pour 3,9 milliards d’euros

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Le groupe danois Carlsberg (Kronenbourg en France) annonce avoir acheté le fabriquant britannique Britvic (Teisseire en France).

Carlsberg Britvic
Visuel Carlsberg. Crédit DR.

Près de deux semaines après le rejet de leur première offre, Britvic, fabricant britannique de boissons non alcoolisées, a accepté l’offre de 3,3 milliards de livres (3,9 milliards d’euros) du brasseur danois Carlsberg, qui exploite les bières Kronenbourg en France. « Les conseils d’administration du groupe Carlsberg et de Britvic PLC (« Britvic ») ont annoncé aujourd’hui qu’ils étaient parvenus à un accord sur les conditions de l’offre (…) faite par Carlsberg UK, filiale à 100% de Carlsberg, en vue d’acquérir la totalité des actions ordinaires émises et à émettre de Britvic », a annoncé le groupe danois dans un communiqué.

Cette offre est supérieure de 200 millions de livres par rapport à la précédente mi-juin. De plus, en ajoutant les dettes de Britvic, qui sont d’environ 700 millions de livres au 31 mars, la valeur totale de l’entreprise atteint 4,1 milliards de livres, soit 4,8 milliards d’euros. « La transaction proposée crée un groupe international élargi, bien placé pour saisir les opportunités de croissance dans plusieurs secteurs des boissons », a souligné Ian Durant, président du conseil d’administration de Britvic, dans un communiqué publié auprès de la Bourse de Londres.

Renforcer son marché britannique et sa présence sur les softs

Carlsberg se positionne sur le marché des produits non alcoolisés grâce à Britvic qui commercialise sur le marché britannique les produits de PepsiCo et également les sirops de la marque Teisseire en France, les jus de la marque Robinsons ou encore les boissons sans alcool Tango. Cette acquisition permet au groupe danois de se développer à nouveau depuis son retrait sur le marché russe. Par ailleurs, le marché anglais est le deuxième du groupe, derrière celui de la Chine. Toutefois, cela est possible car PepsiCO a « accepté de renoncer à la clause de changement de contrôle » figurant dans son contrat avec le Britannique et qui aurait pu signifier la fin de son accord d’embouteillage avec Britvic, précise le communiqué.

«Nous voulons accélérer dans les catégories à forte croissance que sont la bière premium, la bière sans alcool, les alternatives à la bière et les boissons non alcoolisées», affirme le directeur général du groupe, Jacob Aarup-Andersen.Carlsberg produit également les bières 1664, Grimbergen ou encore Tuborg.

Juste avant le moment phare de l’année

Un chiffre d’affaires en hausse de 6,3% à plus de 500 millions de livres pour Britvic pour son troisième trimestre décalé fin juin, pourtant la demande auprès de la marque sera encore « plus forte », car « nous entrons dans la période commerciale clé de l’été ». Un rachat au moment opportun donc du côté de Carlsberg. «La transaction proposée crée un groupe international élargi, bien placé pour saisir les opportunités de croissance dans plusieurs secteurs des boissons», a réagi Ian Durant, le président du conseil d’administration de Britvic.

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