L’Observatoire hôtelier Umih-GNC en exclusivité sur aucoeurduchr.fr
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Désormais, chaque mois, aucoeurduchr.fr vous propose une synthèse claire et opérationnelle des données de l’Observatoire des performances hôtelières Umih-GNC, élaboré par MKG Consulting. Avec l’analyse de Véronique Siegel, présidente de l’Umih Hôtellerie française.
Un mois de mars morose
Selon l’Observatoire mensuel des performances hôtelières Umih-GNC, réalisé par MKG Consulting, le mois de mars ne restera pas dans les annales. Toutes les régions sont touchées. A une exception près : Paris.
Chaque mois, l’Umih et le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC) éditent l’Observatoire mensuel des performances hôtelières en France. Étude réalisée par MKG Consulting. Qu’en est-il de mars 2025 ? Pas de quoi pavoiser. Les trois premières semaines de mars affichent une progression de la fréquentation jugée comme « significative » par l’observatoire mensuel par rapport à la même période un an plus tôt. Puis, coup d’arrêt la dernière semaine. Une des principales raisons est à rechercher dans un effet calendaire défavorable. Le grand week-end de Pâques se tenait en fin du mois en 2024, alors qu’il s’est retrouvé à la mi-avril cette année.
L’exception parisienne
Parmi les grandes régions géographiques, une seule tire son épingle du jeu : Paris. La capitale bénéficie toujours de arrivée importante d’une clientèle internationale. Avec en tête de liste, les Américains. Le taux d’occupation (TO) de la capital en mars dernier progresse de 0.2%, à 79.5%. De son côté, le prix moyen HT affiche une très légère hausse de 0.1%, à 196.9 €. Et le RevPar HT augmente de 0.3%, à 156.5 € (voir le glossaire pour les termes techniques).
En revanche, hors Paris, l’Ile-de-France est « sérieusement » à la peine. En cause, un double recul de la fréquentation et du prix moyen dans l’hôtellerie économique, avec des plongeons de RevPAR à deux chiffres.
Un bilan toujours positif depuis janvier
Au-delà de l’Ile-de-France, aucune région ne parvient à faire mieux qu’en mars 2024. Cela dit, l’Umih et le GNC s’attendent à un meilleur mois d’avril. Celui-ci bénéficie du pont du lundi de Pâques. Quoi qu’il en soit, le bilan des trois premiers mois de l’année demeure encore positif en raison du bon début d’année par rapport à la même période en 2024. Pour mémoire, le mois de janvier 2025 s’est achevé avec une croissance de RevPAR de 4,1% par rapport à celui de 2024. Cette avance sera-t-elle conservée dans les prochains mois ? Tout dépend du maintien de la bonne activité de l’hôtellerie haut de gamme.
Par catégories
Hôtellerie super-économique. L’Observatoire Umih-GNC note une baisse de 5.7% du taux d’occupation (TO), à 55.4% en mars 2025 par rapport à la même période un an plus tôt. Le prix moyen HT comme le RevPar HT sont également en repli. Respectivement de 2.3% (à 56.2 €) et de 11.3% (à 31.1 €).
Hôtellerie économique. Par rapport à la précédente catégorie, celle-ci affiche de meilleurs résultats. Même si les chiffres demeurent dans le rouge. Le TO est à -3.5%, à 60.5 %. Le prix moyen HT est à -0.9% (à 84 €), pour un RevPar HT à -6.3% (à 50.8 €).
Hôtellerie moyen de gamme. Elle limite les dégâts par rapport à mars 2024. Ainsi, son TO recule de 2.2%, à 63.4% pour un prix moyen HT en repli de 1%, à 126.4 €. En revanche, le RevPar HT baisse de 4.4%, à 80,2 €.
Hôtellerie haut de gamme. Cette catégorie est la locomotive. Elle affiche certes un TO en retrait : -1.2%, à 66%. Néanmoins, les deux autres catégories sont à la hausse. +1.1% pour le prix moyen HT (115.8 €) et +0.3% (171 €) pour le RevPar HT.
Constat : plus on monte en gamme, moins les replis sont sévères.
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Analyse
Véronique Siegel, présidente de l’Umih hôtellerie française
« Le mois de mars est morose, mais pas seulement. C’est l’ensemble du 1er trimestre où la croissance n’est que de 1%. Soit juste au-dessus de l’inflation (elle est de 0.8% en mars, selon l’Insee – Ndlr). Ce chiffre est légèrement positif du fait de la performance parisienne. Mais l’ensemble des territoires connaît un repli de l’activité. Ce qui n’augure rien de bon. »
« La consommation des ménages comme l’activité en général sont à la baisse. Cependant, nous espérons bénéficier d’une embellie l’été prochain. Les européens pourraient se détourner de la destination américaine. Il existe également une recrudescence de la présence de la clientèle asiatique. Cela dit, Paris demeure une exception. L’effet JOP se poursuit. Néanmoins, les chiffres qu’engendrent la capitale en mars masquent les très mauvaises performances enregistrées un an plus tôt lors des préparatifs des Jeux Olympiques. »
Les actuelles Assises de la restauration et des métiers de bouche devraient avoir un effet positif sur l’hôtellerie…
« Ces assises couvrent un spectre très large. Tout ce qui contribue à préserver et à valoriser notre patrimoine gastronomique bénéficie à la destination France dans sa globalité. Nous nous devons de préserver ce pan stratégique de notre économie. »
Méthodologie
La Base de données de MKG destination effectue chaque jour et chaque mois le traitement statistique des parts de marché de plus de 3.500 hôtels : analyse personnalisée des taux d’occupation, prix moyens et RevPAR face au marché concurrentiel, en fournissant des indices de performance et des indices de pénétration des marchés, avec plus de 20 ans d’historique.
Glossaire
-Taux d’occupation : rapport entre le nombre de chambres vendues et le nombre de chambres disponibles à la vente des hôtels.
-Chambres vendues : ensemble des chambres louées par l’hôtel, y compris les gratuités.
-Chiffre d’affaires : seul le chiffre d’affaires hébergement est utilisé dans les traitements. Le chiffre d’affaires restauration n’est pas pris en compte.
-Evolution (points ou %) : hausse ou baisse comparée à la même période de l’année précédente.
-Prix moyen TTC : chiffre d’affaires hébergement divisé par le nombre de chambres vendues.
-RevPAR TTC : taux d’occupation multiplié par le prix moyen ou chiffres d’affaires hébergement divisé par le nombre de chambres disponibles.
