Observatoire hôtelier Umih-GNC : un mois de mai en demi-teinte
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Après un mois d’avril salvateur, d’aucuns s’attendaient un mois de mai pétillant, grâce aux nombreux ponts. Le bilan se révèle nuancé. C’est ce qui ressort de l’Observatoire des performances hôtelières UMIH/GNC, élaboré par MKG Consulting. Avec l’analyse de Véronique Siegel, présidente de l’Umih Hôtellerie française. Une exclusivité du site aucoeurduchr.fr.
Un mois de mars morose, puis un mois d’avril dynamique. « Certaines années, l’effet calendaire joue un rôle important. Comme ce fut le cas cette année où Pâques s’est tenu au milieu du mois d’avril alors que ce jour férié avait eu lieu en mars l’année dernière », remarquait dans nos colonnes Véronique Siegel, présidente de l’Umih hôtellerie française. Et d’ajouter : « Les disparités territoriales demeurent néanmoins très marquées. Cela dit, la saison d’été est lancée. »
Celui de mai s’annonçait ainsi comme un bon cru. Notamment grâce à un effet calendaire là-aussi très favorable avec trois ponts.
Résultat des courses : la réalité est plus contrastée et les disparités entre les catégories hôtelières et les régions demeurent bien présentes. C’est ce qui ressort de l’Observatoire des performances hôtelières UMIH/GNC élaboré par MKG Consulting. Ainsi, la fréquentation dans son ensemble demeure en léger retrait par rapport à mai 2024 : -0,3%.
L’apport des touristes internationaux
Les raisons de ce repli sont à rechercher dans l’hôtellerie entrée de gamme. Elle se retrouve dans le rouge après un mois d’avril dans le vert. Celle super-économique affiche une baisse de fréquentation de 2% et celle économique de 0,8%. En revanche, les deux autres segments, moyen et haut de gamme, progressent. Respectivement de 6% et de 2.2%. Ces progressions ont pour origine l’arrivée en nombre de touristes internationaux.
Atout France, le solde du tourisme international s’élève à plus de 4,1 milliards d’euros, en mai. Soit une progression de 25,4% sur un an. Les clientèles européennes arrivent en tête.
pour les Allemands
pour les Néerlandais
pour les Espagnols
Hausse du prix moyen, mais…
Le prix moyen progresse de 2,4%. Là aussi on retrouve les disparités selon les segments. Le haut de gamme enregistre une progression de 3,7% Avec une RevPAR en hausse de 6,7%. Dans le même temps, le super-économique recule de 0,8% et affiche une RevPAR (voir le glossaire) en baisse de 3,8%.
Taux d’occupation
Seules trois régions affichent une progression du taux d’occupation en mai. En tête, sans surprise, l’Île-de-France avec une hausse de 2,4%, grâce notamment à Roland-Garros. Suit la Normandie (+1 point) et les Hauts-de-France (+0,2 point). La fréquentation du Grand Est est similaire à celle de l’année dernière tandis que la Provence-Alpes-Côte d’Azur accuse un léger retard (-0,5 point). A l’inverse, la région Auvergne-Rhône-Alpes subit la plus forte baisse : -4,6 %.
UMIH Prestige – GNC : du côté des 5 étoiles et des palaces
Le mois de mai était conforme aux attentes. Avec un joli pont du 1er mai pour commencer. Puis un joli pont de l’Ascension pour terminer. Fait rare pour ce mois. Deux semaines complètes qui ont permis au tourisme d’affaires de tirer son épingle du jeu
Glossaire
-Taux d’occupation : rapport entre le nombre de chambres vendues et le nombre de chambres disponibles à la vente des hôtels.
-Chambres vendues : ensemble des chambres louées par l’hôtel, y compris les gratuités.
-Chiffre d’affaires : seul le chiffre d’affaires hébergement est utilisé dans les traitements. Le chiffre d’affaires restauration n’est pas pris en compte.
-Evolution (points ou %) : hausse ou baisse comparée à la même période de l’année précédente.
-Prix moyen TTC : chiffre d’affaires hébergement divisé par le nombre de chambres vendues.
-RevPAR TTC : taux d’occupation multiplié par le prix moyen ou chiffres d’affaires hébergement divisé par le nombre de chambres disponibles.