Le Corbusier, un hôtel restaurant classé à l’Unesco

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Classé aux Monuments historiques et à l’Unesco, l’hôtel Le Corbusier a été racheté par Dominique et Alban Gérardin en 2003. La « maison du fada » a nécessité des travaux coûteux pour lui conserver son lustre, mais les clients du monde entier ne s’y trompent pas et l’établissement affiche un taux d’occupation entre 70 et 75 %. Le Ventre de l’architecte, restaurant de l’enseigne, a été un tremplin pour plusieurs jeunes chefs.

En 2003, Dominique et Alban Gérardin ont abandonné de confortables situations pour racheter le fonds de commerce, l’hôtel Le Corbusier et son restaurant Le Ventre de l’architecte. Cet établissement fait partie intégrante de la Cité radieuse, construite après-guerre par l’architecte Charles-Édouard Jeanneret, plus connu sous le surnom de Le Corbusier. Ce que certains appellent encore dans cette ville « la maison du fada » s’affirme comme une des principales fiertés de Marseille. Classé aux Monuments historiques et à l’Unesco, cet immeuble de 330 appartements reste un lieu de pèlerinage pour de nombreux architectes venus du monde entier.

La reprise de cet hôtel est un véritable sacerdoce. Dominique et Alban Gérardin ont en effet dû remettre en état l’hôtel Le Corbusier, ce qui n’est pas évident, comme le justifie Dominique : « Dans un lieu classé monument historique, les travaux coûtent 40 % plus cher. » Les hôteliers ont aussi dû retrouver un mobilier en harmonie avec le lieu, soit des reproductions d’objets signés Le Corbusier ou Charlotte Perriand, soit des pièces d’époque chinées. L’hôtel propose 21 chambres classées 2*. Leur classement correspond au confort parfois spartiate imposé par l’architecte. Elles sont louées entre 16 et 21 € et d’ordinaire, l’établissement, connu dans le monde entier, affiche un taux d’occupation moyen évoluant entre 70 et 75 %. Naturellement avec la Covid-19, ce TO est tombé au début juillet à 35 %, mais Dominique Gérardin espère rapidement le voir remonter autour de 50 %. Le couple fait face aussi à la baisse de fréquentation du restaurant Le Ventre de l’Architecte. Cette table de bon niveau fonctionne habituellement sur la base d’un ticket moyen de 60 €. L’adresse a la réputation de constituer un tremplin pour de jeunes chefs, tels Alexandre Mazzia, gloire locale des fourneaux, et le chef du Péron qui sont passés dans ses cuisines.

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