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La pandémie rebat les cartes dans l’hôtellerie de luxe parisienne, frappée de plein fouet par la crise sanitaire. La collaboration d’Alain Ducasse au Plaza Athénée qui durait depuis près de 20 ans, prend fin. Le célèbre chef signait la restauration du Palace de l’avenue Montaigne et supervisait le restaurant gastronomique trois étoiles Michelin qui porte son nom ainsi que le Relais Plaza. Il avait notamment développé au Plaza un concept de naturalité qu’il projetterait d’ailleurs, selon la rumeur, de démocratiser dans le 10e arrondissement. Le groupe Dorchester, holding du ministère des Finances du Brunei qui détient l’hôtel, a décidé de mettre fin à cette collaboration tout en maintenant sa confiance à Alain Ducasse dans un autre de ses palaces parisiens, le Meurice où pourtant le chef ne détient que deux étoiles Michelin.
Dans le contexte financier très difficile que connaissent les palaces actuellement, cette évolution confirme que la haute gastronomie n’est peut-être plus une priorité. Les évolutions récentes dans les cuisines du Ritz, du Crillon, du Shangri-La avaient déjà amorcé la tendance. Le nom de Jean Imbert, chef médiatique, et ancien gagnant de Top chef, est d’ailleurs cité pour remplacer Alain Ducasse. Même si Jean Imbert a déjà entamé une carrière internationale aux États-Unis, il est loin d’avoir la dimension planétaire de son aîné et son palmarès en matière d’étoile Michelin demeure beaucoup plus modeste. Le jeune chef, qui fêtera ses 40 ans le 18 juillet, possède en revanche une aisance télévisuelle qui pourrait constituer un atout pour attirer une clientèle différente et accélérer le démarrage de la restauration du palace.
