Trois questions à David Aubrée, responsable de la fromagerie Réo à Lessay en Normandie
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Récemment, la fromagerie Réo a reçu reçoit le Prix d’Excellence 2025 du Concours Général Agricole dans la catégorie Produits Laitiers, Beurres, Crème Desserts Lactés. David Aubrée, le responsable, a répondu à notre trois questions.
Pourriez-vous vous présentez ?
Je suis David Aubrée, j’ai 50 ans et je suis fils d’agriculteurs. Mes parents fournissaient du lait à la fromagerie d’Isigny pour fabriquer du camembert. En grandissant, j’ai eu pour objectif de transformer le lait de mes parents pour en faire du fromage et j’ai donc naturellement fait toute ma carrière dans l’industrie laitière.
J’ai ainsi travaillé 9 ans à la coopérative d’Isigny, puis chez Grain d’Orge avant que cela ne soit vendu au groupe Lactalis. Depuis 2016, je suis responsable de la fromagerie Réo située à Lessay, en Normandie. L’une de mes fiertés, c’est d’avoir réussi à transmettre à mes deux enfants, tous deux en école d’agronomie, la passion du fromage.
Récemment, vous avez reçu Prix d’Excellence 2025 du Concours Général Agricole dans la catégorie Produits Laitiers, Beurres, Crème Desserts Lactés. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
C’est une grand fierté car c’est la première fois que la fromagerie reçoit le prix d’excellence. C’est une récompense qui reconnait la stabilité de la qualité des produits. Elle est vraiment importante pour les personnes attachées au Concours Général Agricole et nous sommes les seuls normands en 2025 à l’avoir obtenue.
Qu’est-ce qui fait la particularité de votre fromagerie ?
Au sein de la fromagerie Réo, nous travaillons avec 41 producteurs et 27 d’entre eux ont des élevages de vaches qui sont 100% race normande. C’est ce lait que nous utilisons pour l’AOP. Le reste du lait est revendu en lait conventionnel aux Maîtres Laitiers du Cotentin. De plus, nous respectons scrupuleusement, voire dépassons, le cahier des charges de l’AOP. En effet, nos vaches pâturent 9 à 10 mois par an, grâce à notre proximité avec la mer qui tempère les températures, ce qui permet une période de pâturage bien plus longue que les 6 mois exigés par le cahier des charges.
