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Le restaurant Grand Central et le Café Caché, au cœur de la création

  • Temps de lecture : 2 min

Lieu de vie atypique, le Centquatre-Paris accueille des artistes en résidence et une multitude d’activités culturelles. Dans cet espace de création unique, le restaurant Grand Central et le Café Caché occupent une place à part entière.

Le Café Caché, dans le 19e arrondissement de Paris.
Le Café Caché, dans le 19e arrondissement de Paris. Crédits : La Revue des Comptoirs.

Ce grand bâtiment, situé dans le 19 arrondissement de Paris, abritait autrefois le service municipal des pompes funèbres. De son ouverture en 1871 à sa fermeture en 1998, l’endroit a vu transiter quelque 27 000 corbillards par an. Laissé à l’abandon, le lieu renaît de ses cendres dix ans plus tard pour devenir le Centquatre-Paris, un espace de 39 000 m de culture et de création. « J’étais un voisin de ce bâtiment en friche et quand j’ai su qu’il allait se transformer en espace culturel, j’ai tout de suite participé à l’appel d’offres » , explique Claudio Episcopo, qui a ouvert le Café Caché en 2008, puis le Grand Central en 2015. Il a aussi garé un food truck dans le hall, qui prépare des pizzas toute la journée.

Inspiration brasserie moderne

De son côté, le chaleureux Café Caché propose des encas et boissons toute la journée, avec une tendance végétale. Le Grand Central, que le gérant décrit volontiers comme une « brasserie moderne » s’inspirant des brewpubs du nord de l’Europe, sert quant à lui des plats à base de produits de saison. « En s’insérant dans un lieu de vie comme ici, il faut être un peu à l’antithèse du concept et chercher à faire plaisir à plusieurs types de clientèle » , pense Claudio Episcopo. À la carte du Grand Central, le tartare de bœuf Charolais au couteau côtoie le fish & chips maison, le risotto d’épeautre ou encore la carbonade flamande. Le tout étoffé d’une belle offre de bières et de vins.

« Nous nous adaptons au lieu et nous mettons au point notre carte en pensant à des plats d’avant-spectacle qu’il est possible de sortir rapidement » , ajoute-t-il. Pour lui, avoir une concession dans un espace tel que le Centquatre-Paris offre une dynamique unique à un restaurateur. Toutefois, il se sent doublement impacté par la crise sanitaire puisque son activité dépend beaucoup de la programmation : « Nous n’avons aucune visibilité ni pour l’ouverture du Cent-quatre, ni pour la reprise des représentations ou des expositions et comme l’espace est toujours fermé au public, je ne peux pas proposer de click & collect. »

Carte sur table

Chiffre d'affaires des deux établissements (+ le camion à pizza)

1,6 million €

Effectif des deux établissements (+ le camion à pizza)

23 employés + des extras les soirs de représentation

Ticket moyen (Grand Central)

23 €

Nombre de couverts (Grand Central)

200

Ticket moyen (Café Caché)

15 €

Nombre de couverts (Café Caché)

45 en salle + 80 en terrasse

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Claudio Episcopo, gérant du Café Caché et du Grand Central.
À la tête

Claudio Episcopo

Claudio Episcopo est un habitué des restaurants dans des lieux de vie et des espaces culturels. Associé pendant 15 ans du restaurant Tokyo Eat, situé au cœur du Palais de Tokyo, le centre d’art contemporain (Paris, 16) il gère aujourd’hui le Café Caché, le Grand Central, le camion à pizza installé au milieu du Centquatre-Paris, ainsi que le Radioeat, le restaurant du 1er étage de la Maison de la Radio (16 arrondissement). Dans la restauration depuis ses 16 ans, Claudio Episcopo a d’abord fait des saisons côté cuisine avant de passer en salle. « L’émulation que l’on retrouve dans ces lieux est incomparable, je ne sais pas si je pourrais avoir un restaurant ailleurs », lance-t-il.