Bastien Debono, Abel Nesson… Les repères de la semaine

En hausse

Bastien Debono est élu meilleur sommelier de France 2024. Le chef sommelier de l’hôtel-restaurant La Maison Bleue par Yoann Conte, à Veyrier-du-Lac (Haute-Savoie), s’est imposé lors de la finale du concours, le 3 novembre, à l’Institut Régional de Sommellerie Sud de France – Caves Byrrh, à Thuir (Pyrénées-Orientales). Il succède à Xavier Thuizat, meilleur sommelier de France 2022, en s’imposant face Clément Sommier, sommelier-conseil à la Maison Berthaudin à Carouge (Suisse), et Quentin Vauléon, sommelier au Frevo à New-York. Bastien Debono est titulaire d’un BTS art culinaire et art de la table, d’une mention complémentaire en sommellerie et d’une licence commerce des vins et œnotourisme.

Abel Nesson remporte l’édition 2024 du Concours Relais Desserts Charles Proust. Pâtissier de la Maison Lenôtre, Abel Nesson s’est imposé au Pavillon Gabriel (Paris 8e) ce 3 novembre, en devançant Yudai Nitta (2e Prix) de la chocolaterie Gourmet Wako (Tokyo) et Axel Lebellanger (3e Prix) de l’Institut Culinaire de France. Repris par l’association Relais Desserts depuis 2006, le concours Charles Proust est une compétition de pâtisserie organisée désormais tous les deux ans, en public, lors du Salon du Chocolat de Paris. Les candidats devaient réaliser cette année une pièce artistique ainsi que trois petits gâteaux, autour du thème « L’intelligence artificielle nous mènera-t-elle sur Mars…? »

Akena ouvre son premier hôtel quatre étoiles. Le groupe hôtelier disposait jusqu’à présent de 24 hôtels, uniquement de deux ou trois étoiles. Installé à Serris-Val d’Europe (Seine-et-Marne), à proximité de Disneyland Paris, ce nouvel établissement Akena dispose de 111 chambres. Le tout avec une équipe de 12 collaborateurs. Une partie des produits proposés au restaurant provient de producteurs locaux, comme les biscuits, le miel et le confit à la Rose de Provins, ou encore les pommes de Chanteloup-en-Brie. Depuis janvier, le groupe a repris plusieurs établissements à La Ferté-Bernard (Sarthe) et à Poitiers (Vienne). Sans oublier l’ouverture d’un hôtel à Hoerdt (Bas-Rhin), en juillet dernier.

En baisse

La France va certainement perdre l’année prochaine sa place de premier pays producteur de vin en Europe et dans le monde. La récolte de 2024 est encore revue à la baisse. En effet, le service statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste, l’estime à 37,5 millions d’hectolitres (Mhl), un chiffre en recul par rapport aux prévisions de fin août (39,3 Mhl). L’Espagne atteindrait 38 Mhl et l’Italie entre 41 et 42 Mhl. La récolte française serait ainsi inférieure de 22 % à celle de 2023 (47,885 Mhl) et de 15 % à la moyenne quinquennale (44,220 Mhl). Les chutes sont plus spectaculaires dans les bassins de Bourgogne (-35 %), de Champagne (-33 %) et dans les eaux de vie (-31 % pour le Cognac).

Dans la presse

La cathédrale de Saint-Flour affinera encore du jambon « Le Florus Solatium va pouvoir continuer à sécher au sein de la cathédrale Saint-Pierre de Saint-Flour. » C’est l’information publiée par La Montagne, le 31 octobre dernier. Le Florus Solatium, jambon mis à affiner au sein de la cathédrale cantalienne par la groupe Altitude (en partenariat avec le diocèse et l’association des Amis de la cathédrale), est servi sur les plus grandes tables françaises, et notamment à l’Élysée. Mais « le fait que l’architecte des bâtiments de France ait demandé, pour des raisons de sécurité et de salubrité, qu’il soit mis à sécher hors de l’enceinte, a entraîné une levée de boucliers », précise le quotidien. Ainsi, Rachida Dati, la ministère de la Culture a souhaité « qu’une nouvelle expérimentation soit mise en œuvre, à l’issue de laquelle sera dressé un bilan transparent et contradictoire, qui prendra notamment en compte l’ensemble des conditions de sécurité incendie. »

Insolite

Le rap américain, sauveur de l’industrie du cognac Majoritairement consommé en dehors de France (97 % de sa production est exportée), le cognac est très populaire aux États-Unis, premier pays importateur de cet alcool. Depuis la première moitié du XXe siècle, le cognac connaît « un amour inébranlable » aux États-Unis, « insufflé par sa communauté afro-américaine », explique Merlin Salerno, dans la newsletter On boit quoi ? Mais cette popularité a surtout explosé Outre-Atlantique grâce au rap. Si Nas fut l’un des premiers rappeurs à évoquer une marque de spiritueux charentais (Hennessy), « c’est véritablement en 2001, avec les titres Pass the Courvoisier et Pass the Courvoisier Part II de Busta Rhymes (album Genesis) que l’industrie du Cognac et du rap US vont devenir les meilleurs potes du monde », relate Merlin Salerno. Après la sortie de ces deux morceaux, les ventes de la maison Courvoisier ont augmenté de 30 %. Comprenant ce potentiel commercial, les maisons de cognac se battent désormais « pour avoir un rappeur estampillé à leur nom », comme Pharrell avec la maison Rémy Martin ou Quavo et la maison Martell.