Le podium touristique de l’Ardèche

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Avec des paysages très divers et la locomotive majeure que constituent les gorges de l’Ardèche, le département bénéficie d’une fréquentation touristique importante. Malgré tout, la forte saisonnalité de l’activité demeure un frein vis-à-vis des investissements en hébergement.

Podium
Podium

La grotte Chauvet 2, réplique du vestige préhistorique découvert en 1994 par Jean-Marie Chauvet près du pont d’Arc, figure en tête du classement. Ouverte en 2015 dans la foulée du classement à l’Unesco de ce site l’année précédente, la grotte Chauvet 2 représente une véritable prouesse scientifique. Sur chacune des stations, fresques, parois, sols, plafonds et vestiges archéologiques de la grotte originale sont reproduits au millimètre près. Cette réalisation a requis un investissement de 50 M€. Propriété du groupe Thoiry Participations, le Safari de Peaugres occupe la seconde marche du podium. Créé en 1974, il s’étend sur 80 hectares et présente environ 1 000 animaux, de 127 espèces. Derrière, en 3 position, l’aven Orgnac s’affirme toujours comme une valeur sûre du tourisme ardéchois. Célèbre pour ses fameuses stalactites et stalagmites, elle fut découverte en 1935 et accueillait le public dès 1939.

Ces trois curiosités ne sauraient toutefois résumer le tourisme ardéchois. Les espaces naturels sont les locomotives touristiques du département avec, en tête, Vallon-Pont-d’Arc, qui concentre 45 % du tourisme dans le département, avec notamment les célèbres gorges de l’Ardèche. Il ne faut pas négliger l’ouest du département et ses monts d’Ardèche, qui font partie du Massif central et où se trouve le massif du Mézenc, partagé avec la Haute-Loire. Le pic ardéchois du mont Mézenc culmine tout de même à 1 753 mètres. Il ne faut pas omettre dans cette région la présence du mont Gerbier-de-Jonc. La Loire prend en effet sa source ici, sur la commune ardéchoise de Saint-Martial.

Partagé entre la Haute-Loire et l’Ardèche, le mont Mézenc culmine à 1753 mètres d’altitude sur sa partie ardéchoise.

Partagé entre la Haute-Loire et l’Ardèche, le mont Mézenc culmine à 1753 mètres d’altitude sur sa partie ardéchoise.

Enfin, le nord de l’Ardèche offre un visage encore différent, avec une physionomie plus rhodanienne. On y trouve quelques grands villages des côtes-du-rhône, comme Cornas ou Saint-Péray.

L’activité touristique est très forte dans ce département, avec près de 20 millions de nuitées touristiques enregistrées en 2017. L’Ardèche dispose par ailleurs de 295 700 lits touristiques, dont une forte proportion (40 %) d’hébergements marchands. Les performances de ces derniers ont légèrement régressé (-2,2 %) en 2018. Les hôtels accusent eux aussi une baisse (-2,7 %). L’hôtellerie a capté l’année passée 618 000 nuitées, soit 10,57 % des volumes de l’hébergement marchand. Elle reste marquée par une forte saisonnalité estivale, ce qui explique son taux d’occupation moyen assez bas (48 %). Globalement, la consommation touristique est estimée à 670 M€ dans le département. Cela représente 5 700 emplois touristiques. La clientèle étrangère est considérable et représente un touriste sur trois. Les Néerlandais constituent le premier bataillon de touristes étrangers (30 %), suivis des Belges (18 %) et des Allemands (17 %).

Les indicateurs économiques du tourisme en Ardèche

Indicateurs économiques

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