Distillerie Génestine, le réveil des liqueurs d’antan

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L’enseigne propose des bouteilles et des étiquettes au design rétro-chic pour une gamme de spiritueux de qualité, élaborée au cœur des volcans d’Auvergne à base d’ingrédients naturels et vendus exclusivement en réseau traditionnel.

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La distillerie propose une gamme complète de produits. Crédit : DR.

Génestine est l’une des plus anciennes marques de spiritueux d’Auvergne, basée à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et fondée en 1845 par Antoine Génestine. C’est grâce à son fils, François, que l’entreprise prend son essor et exporte ses liqueurs et apéritifs aux quatre coins du monde. Suite à des difficultés, la distillerie ferme finalement ses portes dans les années 1950. Son réveil se fera en 2021 sous l’impulsion de Sébastien Jolivet. « Mon but était de faire revivre Génestine comme elle était au XIXe siècle, avec les mêmes bouteilles, les mêmes marques, le même logo Vercingétorix, bien connu des Auvergnats et des Clermontois. »

Une autre spécificité de la nouvelle distillerie est que les spiritueux y sont toujours élaborés à base d’ingrédients naturels, d’eau pure d’Auvergne et d’alcool surfin. « On travaille sans traitement, sans colorant et sans arôme ajouté. Nous zestons nos citrons à la main, nous écorçons nos mandarines, nous plantons notre verveine citronnée sur les coteaux des volcans. Nous revendiquons le naturel, mais aussi et surtout le travail de produits frais. » Sommelier de profession, Sébastien Jolivet a fait des études dans la restauration et le commerce. Son père étant un ancien liquoriste, il bénéficie donc de l’expérience familiale.

Durant une vingtaine d’années, il a travaillé comme grossiste en vins et spiritueux. Puis, la période Covid l’engage à s’interroger et il décide de se lancer dans une nouvelle aventure : celle de la production en relançant Génestine… logique pour un passionné d’histoire ! « J’ai commencé dans mon garage à faire mes macérations, mes assemblages avec une cuve inox et une machine à embouteiller. Mon ambition est aujourd’hui de renforcer notre présence sur Paris où, paradoxalement, malgré un univers du CHR encore très auvergnat, nous sommes peu présents alors que nous avons plus de 1 000 clients répartis en France et à l’étranger. Je vois toutes ces belles brasseries auvergnates proposer du Martini ou du Jet… j’aimerais qu’elles fassent aussi découvrir à leurs clients notre Vermouth Le Gaulois, notre Grande Gentiane ou notre Royal Menthe ! »

Au total, la production s’élève à environ 80 000 bouteilles. Mais un déménagement très prochain permettra de la doubler d’ici deux à trois ans. « Notre positionnement reste exclusivement le réseau traditionnel. La demande est en hausse sur nos produits, avec une appétence en lien sans doute avec un côté nostalgique et un retour au terroir. » Sébastien Jolivet va aussi ouvrir un musée sur la Maison Génestine dans des caves souterraines du centre historique de Clermont-Ferrand, et promet une première série limitée d’une gentiane grand cru, dont les étiquettes seront signées par l’artiste Charlotte Rodon.

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