JOP 2024 : mais où est donc passée la commission d’indemnisation ? 

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Coup de colère. Quatre organisations professionnelles interpellent l’actuel ministre de l’Economie et des finances, Eric Lombard, sur l’existence ou non de la commission d’indemnisation JOP 24.

PGE Bercy
©Arthur Weidmann.

Quatre organisations se rappellent au bon souvenir de Bercy. A savoir : la Confédération générale de l’alimentation en détail Île-de-France (CGAD), le Groupement des Hôtelleries et Restauration Paris Ile-de-France (GHR), le Syndicat des lieux festifs et de la diversité (SNEG&Co) et l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH).

Interrogation

,Ils apostrophent le ministre de l’Economie et des finances Eric Lombard Dans un communiqué commun. « Monsieur Lombard : que fait la commission d’indemnisation ? » Question pertinente. On serait tenté de répondre : rien.

Aujourd’hui, cette commission ne fait rien, peut-être parce qu’elle n’existe tout simplement pas
CGAD, GHR, SNEG&Co, UMIH,

Ils constatent que les JOP sont une« une catastrophe pour les restaurateurs, bistrots, cafés et plus généralement les commerces parisiens. Les chiffres d’affaires se sont effondrés, mettant de nombreux professionnels dans une situation précaire.» Les organisations en appellent aux pouvoirs publics, lesquels doivent « nous rendre des comptes ».

Propositions

Pour aller de l’avant, les organisations avancent la proposition suivante. Le comité d’organisation des JOP dégage un excédent de 26.8 millions d’euros. Une partie de cette somme sert à indemniser les acteurs économiques impactés. Et d’achever le communiqué par cette phrase : « Nous sommes à la disposition de la commission pour évoquer ce sujet et par la même occasion avoir une preuve de son existence.»

L’inactivité de cette commission était somme toute prévisible. Fin décembre 2024, dans la Revue des Comptoirs 281 de décembre 2024 (devenue depuis Au Coeur du CHR) nous émettions alors des doutes, suite à la création de Commission d’indemnisation des préjudices économiques liés aux décisions de l’État JOP (CIPEEJOP).

Deux remarques toujours d’actualités

Première remarque. Depuis cette parenthèse enchantée, les Français ont appris que l’État n’avait plus de deniers dans ses coffres.

Seconde remarque. Elle découle de la première. Difficile d’imaginer de voir tous les acteurs du CHR être indemnisés.

Procès d’intention, penseraient certains. En examinant les modalités d’indemnisation,elles sont complexes mais en plus tout est fait pour que l’Etat rembourse le moins d’acteur possible. Sans parler des délais de remboursement. Qui tiendra les rênes de Bercy en décembre 2025 ?

Et Philippe Meilhac, avocat spécialisé dans le CHR, soulignait après consultation du guide de la CIPEE JOP. « Il a douché de nombreuses espérances. Son contenu confirme les craintes que les professionnels du droit habitués à ce type de contentieux pouvaient avoir quant aux perspectives d’indemnisation réelle et significative des établissements du secteur de la restauration et de l’hôtellerie «victimes» de la préparation et du déroulement de la 34e olympiade. »

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