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Little Bambou, une déclinaison démocratisée

  • Temps de lecture : 2 min

En créant une annexe en VAE de l’enseigne Bambou, Thomas Delafon et Jean-Pierre Lopes ont non seulement maîtrisé l’environnement de leur restaurant à succès, mais aussi créé une version simplifiée duplicable.

Le Bambou
Le Bambou, photo Michel Figuet

En 2016, Thomas Delafon et Jean-Pierre Lopes ont rencontré un succès considérable en créant Bambou, un restaurant d’inspiration thaïlandaise dans un ancien magasin de gros de tissus. L’année passée, ils ont presque doublé leur superficie en occupant 1 100 m2 de l’immeuble, à la faveur du rachat du hammam voisin. La cuisine de Bambou, qui prépare 400 à 450 repas par jour, saturait, et cette extension a permis dans un premier temps de créer un laboratoire, mais aussi un bar de mixologie et une salle privative. Enfin, dans la partie donnant sur rue, les deux associés ont pu mettre en place Little Bambou, un magasin exclusivement dédié à la vente à emporter.

Le Little Bambou impose sa vision

Dans ce lieu, ils déclinent une offre très différente de celle proposée par Bambou. Le ticket moyen de cette annexe en VAE plafonne à 12 €. Il est quatre fois inférieur au restaurant principal. En outre, les recettes proposées dans l’offre take-away sont plus rapides à mettre en œuvre. Le laboratoire réalise à l’avance les salades et les desserts, mais la plupart des autres plats (curry vert, riz sauté, croustillant de crevettes) sont préparés maison devant le public, dans la cuisine d’envoi de Little Bambou.

Des débuts prometteurs

Ouvert en septembre, le Little Bambou a connu des débuts prometteurs en dépit de la conjoncture extérieure difficile qu’il vient de traverser. En raison de l’épidémie de coronavirus, comme Bambou, l’annexe a d’ailleurs fermé le 14 mars même si elle avait la possibilité de poursuivre son activité de VAE. Thomas Delafon n’a pas souhaité faire prendre de risque à ses employés. En temps normal, l’établissement annexe réalise un CA de 2 000 €. Globalement, ce chiffre d’affaires est susceptible de progresser dans les mois qui viennent, mais pour atteindre l’objectif ambitieux de 4 000 € de recettes quotidiennes, Thomas Delafon mise sur la livraison.

Le propriétaire reconnaît toutefois que ce service est long à mettre en place. Le référencement chez les opérateurs de livraisons est lent à opérer et la notoriété de l’enseigne n’est pas encore assez développée. Mais une fois le lancement assuré, les deux associés pourront songer à créer d’autres points de vente parisiens. Car contrairement à Bambou, Little Bambou est facilement duplicable et les nouveaux établissements contribueront à rentabiliser le laboratoire central.

Carte sur table

Effectif

4 personnes au déjeuner

Effectif Bambou

60 personnes

Ventes

2 000 € /jour (entre 100 et 150 clients/déjeuner)

Horaires

Ouvert du lundi au vendredi de 12 h à 15 h et du lundi au samedi de 18 h 30 à 22 h 30

Ticket moyen Little Bambou

12 €

Ticket moyen Bambou

50 €

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Jean-Pierre Lopes au centre et Thomas Delafon à droite.
À la tête

Jean-Pierre Lopes et Thomas Delafon

Thomas Delafon, 49 ans, a commencé sa carrière dans le secteur de la production télévisuelle et dans l’événementiel en dirigeant notamment la Villa Barclay. Il a bifurqué vers la restauration il y a vingt et un ans en s’associant avec Jean-Pierre Lopes, restaurateur de métier. Ensemble, les deux hommes ont créé de nombreux lieux à succès, parmi lesquels La Plage parisienne, Très Honoré, Bistrot Vivienne, ou Le Tournesol. Ils sont également associés avec Julien Cohen dans la gestion du restaurant de l’Hôtel national des Arts et Métiers.