UE vs Chine : la filière porcine ne veut pas disparaître

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En 2035, la Commission européenne souhaite arrêter la production de voitures thermiques sur le continent au profit du tout électrique. Dans le même temps, la Chine en pointe sur la mobilité électrique à bas coût menace de submerger le marché européen. D’où une hausse des taxes pour le Made in China. Guerre commerciale en vue.

©DR

Les acteurs du Cognac s’inquiètent. Ceux de la filière porcine aussi. La raison ? Le 4 octobre dernier, les pays membres de l’Union européenne ont confirmé la proposition de la Commission. Bruxelles a donc les mains libres pour faire appliquer sa nouvelle taxe sur les voitures électriques made in China.

Les droits de douane renforcés doivent entrer officiellement en vigueur à la fin du mois. Et l’Empire du Milieu annonce d’appliquer à son tour une hausse des droits de douane.

Le saviez-vous ?

Inaporc estime que l’Europe sacrifie ainsi une à une les filières agroalimentaires de ses pays membres, mettant en danger leur autonomie alimentaire.

La Chine est le premier débouché de la filière porcine française. C’est même l’un des seuls débouchés des morceaux peu consommés en Europe, principalement des abats (oreilles, pieds, etc.).

115.700

tonnes de produits porcins sont exportés vers la Chine chaque année

16%

c'est le poids de la Chine dans les exportations totales de porc en 2023

130.000

c’est le nombre d’emplois de la filière porcine en France, dont 25 000 en élevage

Accord en mai dernier

Inaporc rappelle qu’en mai dernier un accord entre Xi Jinping et Emmanuel Macron a permis d’augmenter le volume des ventes en autorisant l’exportation d’abats blancs français (estomac, intestins) vers la Chine, avec à la clé une hausse de 10% des exportations (près de 30 millions d’euros).

Le porc est la seule viande en France dont la production couvre la consommation hexagonale.

« Un scénario désastreux pour tous les acteurs de la filière, souligne Inaporc. Les pertes directes vont se doubler d’un engorgement du marché européen. La Chine est en effet la première destination pour l’exportation du porc européen (2,5 milliards d’euros en 2023). Cet engorgement risque d’entraîner une spirale à la baisse des prix à l’échelle européenne.»

500

millions d’euros. C'est l'estimation du montant le montant global des pertes pour la filière française

4,2

C'est le chiffre d’affaires global sortie élevage

11

milliards d’euros. C'est le chiffre d'affaires en aval (viandes et charcuteries)

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