« Saveurs gauloises », à la découverte des repas des Arvernes

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Le Musée de Gergovie, à la Roche-Blanche (Puy-de-Dôme), accueille l’exposition « Saveurs gauloises » jusqu’au 4 janvier 2026.

Afin d’offrir «une reconstitution plausible de menus qui auraient pu être servis à la table des Arvernes » (peuple celte de la Gaule sous l’antiquité), le Musée de Gergovie s’est appuyé sur des travaux d’experts. À savoir, ceux d’Anne Flourest et Jean-Paul Romac, les auteurs de l’ouvrage « La cuisine gauloise continue » (Bleu Autour, 2006). Grâce à leurs expertises et d’autres contributions scientifiques, le musée auvergnat organise sa quatrième exposition temporaire : «Saveurs gauloises, cuisiner, boire, et manger chez les Arvernes ».

Depuis le 5 avril, et jusqu’au 4 janvier 2026, les visiteurs peuvent découvrir ce que l’on servait à la table de Vercingetorix et comment les Gaulois préparaient leurs repas. À travers des objets, des vidéos 3D et des illustrations de scènes de vie, le public s’attablera avec ce peuple qui vivaient dans l’actuel Puy-de-Dôme… il y a plus de deux millénaires.

«La fonction de l’alimentation était avant tout de couvrir les besoins naturels. On se nourrissait surtout pour avoir de l’énergie grâce aux céréales (et ses dérivés tels que le pain), aux légumineuses (lentilles, petits pois, pois chiche…), aux légumes verts (orties, choux, épinards, ail des ours, feuilles comestibles tel le plantain) et des fruits (pommes, poires, prunes…), explique Anne Flouest, géologue et paléoclimatologue. Les sels minéraux indispensables, étaient présents dans le sang des animaux, dans le sel mais aussi dans la cendre de bois, utilisée comme condiment.. Enfin, la viande faisait partie de leur régime avec le porc, le bœuf, la chèvre, le mouton et les volailles tels les canards, les oies et les poules, ainsi les Gaulois peuvent consommer des œufs tous les jours. »

Filiation culinaire

Concernant les boissons, les Gaulois consommaient de l’eau et raffolaient «de cervoise, d’hydromel et de vin, boisson qu’ils importent d’Italie essentiellement », ajoute Anne Flouest. La co-autrice de « La cuisine gauloise continue » évoque de nombreux plats et aliments de l’aire arverne que nous dégustons encore aujourd’hui. «Notre cuisine est enracinée dans la cuisine gauloise avec le chou farci ou le petit salé aux lentilles par exemple, précise-t-elle. Sans carottes ni tomates, il faut remarquer que leur cuisine était moins colorée que la nôtre. Sans épices, les Gaulois arrivaient à aromatiser leurs plats à l’ail des ours par exemple ou même à la menthe. »

Avec des objets archéologiques originaux ou reconstitués, cette exposition du Musée Gergovie est présentée comme « la première à mettre en lumière l’alimentation au sein du peuple Arverne ». Par ailleurs, différents ateliers en famille y seront proposés, comme « Archéologie d’un gâteau gaulois » ou « Les saveurs romaines, un programme gourmand. »

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