Edito : Une vie nocturne assommée

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Retrouvez l’édito de l’édition du jeudi 23 janvier de l’Auvergnat de Paris, par Jérémy Denoyer.

Jeremy Denoyer
Jeremy Denoyer. Crédit DR.

L’activité des clubs et des établissements de nuit paie encore un lourd tribut de la période Covid. Les trois phases de confinement (entre 2020 et 2021), les mesures sanitaires restrictives (port du masque, jauges réduites, gestes barrières…) et les fermetures obligatoires ont été fatales pour de nombreuses discothèques en France. Plus d’un tiers d’entre elles ont fermé pendant cette crise sanitaire, certaines se sont réinventées ou tentent de faire revivre cette vie nocturne, lourdement impactée, notamment dans les zones rurales. « Globalement, une baisse de 30 % du CA est fréquente. Le loisir n’est pas de première nécessité ! Il reste heureusement un noyau de jeunesse qui a toujours autant envie et besoin de sortir… mais doit faire des arbitrages », explique Christian Jouny, délégué général du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL).

Outre le frein budgétaire qu’ils représentent, les clubs font encore face à une forte répression et s’exposent à des amendes régulières en cas de débordement. Dans un contexte plutôt défavorable à la culture clubbing, Paris semble sortir son épingle du jeu. Bien qu’ils se trouvent en périphérie de la capitale, des établissements ont émergé ces dernières années – le Kilomètre 25 (Paris 19e) ou Virage Paris (17e)– grâce au soutien de la mairie et de son élu (Frédéric Hocquard) chargé de la vie nocturne. Au niveau national, si le récent label « Club Culture » met en avant des programmations musicales pointues, le travail reste aujourd’hui fastidieux pour les acteurs du monde de la nuit.

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