Piqûres en série dans les boîtes de nuit

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Mickaël Rolland, journaliste à l’Auvergnat de Paris, réagit à l’actualité.

Image d'illustration discothèque. Crédits : Pixabay
Image d'illustration discothèque. Crédits : Pixabay

Voilà une série de faits divers digne d’un mauvais film d’horreur. Depuis plusieurs semaines, des noctambules sont agressés à la seringue dans divers établissements de nuit en France, ainsi que dans certaines salles de concerts. Ce phénomène inquiétant ne relève pas de la psychose, il s’agit bel et bien d’agressions avérées et documentées Les piqûres sont administrées aléatoirement à de jeunes fêtards. Les femmes sont particulièrement visées puisqu’elles représentent 80 % des victimes.

Du côté des autorités, on prend le problème très au sérieux. Il faut dire que les témoignages s’accumulent. Plus d’une centaine d’enquêtes ont été ouvertes pour ces faits qui se sont déroulés essentiellement dans de grandes villes comme Paris, Bordeaux, Nantes, Rennes ou encore Grenoble. Le mode opératoire semble systématiquement le même. Au cours de la soirée, les personnes concernées ressentent un pincement puis font face, pour certaines d’entre elles, à des malaises et vertiges plus ou moins sérieux. À l’issue d’examens médicaux, les victimes présentent des traces de piqûres qui attestent de l’injection contrainte d’un produit pour l’instant inconnu. Les analyses toxicologiques n’ont pas permis en effet d’identifier la substance et il apparaît que la piste du GHB ait été écartée.

En attendant d’y voir plus clair, les enquêteurs se concentrent sur le mobile. À l’heure ou nous écrivons ces lignes, celui-ci paraît encore flou. Aucune de ces injections forcées n’a débouché sur une agression sexuelle ou un viol. Seule certitude chez les enquêteurs : les faits sont à mettre au crédit d’un groupe d’agresseurs organisés, capables d’agir dans différentes villes de façon concomitante !

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