Handicap et CHR : Olivia Grégoire, un mot de trop ?

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Propos maladroits de la ministre chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation Olivia Grégoire ? Sans aucun doute pour le GHR.

Olivia Grégoire, ministre démissionnaire chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation

Que reproche-t-on au ministre qui, n’oublions pas, est démissionnaire ? Elle estime que la France « n’est pas au rendez-vous » en termes d’accessibilité des établissements de proximité recevant du public aux porteurs de handicap (physiques, visuels, mentaux ou auditifs).

« C’est joli de regarder les Jeux olympiques et paralympiques, d’applaudir les athlètes paralympiques, c’est encore mieux s’ils peuvent aller dans les cafés, hôtels et restaurants », a-t-elle déclaré. Pourtant, ce n’est pas le cas.

Mauvaise cible

Mais peut-être ne va-t-elle que très rarement dans les cafés, hôtels et restaurants. Olivia Grégoire aurait pu plutôt pointer le métro parisien, la plupart des bus de la capitale…

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Catherine Quérard, présidente du GHR.

« Ces propos sont déplacés, tient à déclarer Catherine Quérard, présidente du GHR. Ils laissent entendre que les professionnels de l’hôtellerie restauration ne seraient pas aux normes et stigmatisent une profession dont l’activité repose précisément sur l’accueil de tous les publics.»

Et de renchérir : « D’abord, il faut rappeler que depuis la loi de 2005 sur le handicap, tous les établissements neufs doivent impérativement être accessibles et qu’ils le sont. Ensuite, tous les autres établissements ont disposé de délais pour se mettre en conformité ce qu’ils n’ont pas manqué de faire en engageant les travaux nécessaires. Il reste que dans certains cas, ces travaux sont soit techniquement impossibles à réaliser en raison par exemple de l’architecture même du bâtiment, soit trop coûteux au regard de l’activité de l’établissement. »

Pas hors la loi

« Dans de nombreux cas, il faut le reconnaître, il existe une disproportion manifeste entre le coût des travaux nécessaires et leur bénéfice pour l’établissement et son propriétaire. Pour autant, ces établissements ne sont absolument pas hors la loi. Ils disposent d’une dérogation légale. C’est d’ailleurs ce qu’avait relevé le GDouvernement en octobre 2023 en lançant le fonds territorial d’accessibilité. À cette occasion, le gouvernement imaginait qu’en prenant en charge 50 % des frais engagés pour la mise en accessibilité d’un établissement dans la limite de 20.000 euros, il allait convaincre les propriétaires d’établissements d’engager des travaux d’accessibilité. Cette réalité a rattrapé le Gouvernement (démissionnaire – Ndlr). »

Olivia Grégoire, une dernière parole de trop ?

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