Accor, Marriott… Les grands groupes hôteliers ne connaissent pas la crise

Le cabinet MKG vient de publier le classement 2021 des groupes hôteliers mondiaux en nombre de chambres. La crise n’a guère perturbé les dix principaux géants qui affichent tous des progressions confortables. Seuls l’Américain Wyndham et l’Indien Oyo affichent un repli. Ce dernier fait une chute spectaculaire en perdant plus de la moitié de son potentiel d’hébergement. En un an, le groupe a ainsi vu s’envoler près d’un demi-million de chambres à la suite de l’effritement brutal de ses positions en Chine. Parti de rien, le groupe indien s’était développé en l’espace de cinq ans pour se hisser à la 2e place du classement. Il a bénéficié pour cela d’un modèle séduisant et léger, agrégeant les adhérents autour d’un outil commun de réservation. Le reflux subi traduit la fragilité de ce modèle de développement.

Les grands noms de l’hôtellerie mondiale, installés depuis des décennies témoignent de leur solidité. Marriott domine largement les débats et affiche une croissance de 3,1 % de son parc. Le Français Accor, solidement arrimé à la 6e place du classement, affiche le même taux de progression. Mais les groupes chinois, plus récents, impressionnent par leurs performances. Trois d’entre eux figurent dans ce top ten et Jin Jiang, propriétaire en France de Louvre Hotels Group, s’empare de la deuxième place et affiche un taux de croissance très dynamique. La progression la plus spectaculaire est signée par Huazhu qui voit son parc de chambres progresser de 23,1 % en un an.

L’épidémie qui secoue actuellement la planète ne devrait pas changer fondamentalement la donne cette année. La croissance des parcs hôteliers reste un travail de longue haleine et les groupes hôteliers maintiennent leurs ambitions de développement sur le moyen terme. Leurs perspectives restent très dynamiques, car portées par la mondialisation des échanges. Les enseignes fortes de renommée mondiale attirent les propriétaires. Il faut toutefois noter que les pays émergents constituent aujourd’hui pour ces groupes une cible plus intéressante que les États-Unis ou la vieille Europe.