Dinard, le Grand Hôtel fait peau neuve

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Détenu par le groupe Barrière depuis une vingtaine d’années, le Grand Hôtel de Dinard a subi un profond lifting. Des chambres de luxe et un espace bien-être font désormais partie de l’offre.

Le groupe Barrière, qui détient aujourd’hui 19 hôtels de standing, bénéficie d’une belle implantation sur la Côte d’Émeraude. Outre deux établissements dédiés aux jeux, le groupe, dont le développement fut accéléré par Lucien Barrière dans les années 1950 et 1960, est également propriétaire du célèbre Grand Hôtel***** de Dinard, l’un des joyaux hôteliers de ce littoral porté par le tourisme balnéaire. « Lucien Barrière a développé la notion de resort », retrace Bruno Vilt, directeur général de cet établissement comprenant 86 chambres, dont deux suites et deux suites juniors. Pour comprendre l’histoire du Grand Hôtel, il convient de se plonger dans l’histoire du tourisme balnéaire. Dinard n’agrège que quelques milliers d’habitants, mais voit sa population tripler chaque été ; un phénomène hérité de son passé touristique mondain, où la ville a compté jusqu’à une centaine d’hôtels dans les années 1920 et 1930. Le Grand Hôtel est le premier établissement à voir le jour dans cette ville bretonne, en 1858. « Il s’agissait alors d’une vaste villa forte d’une vingtaine de chambres », complète Bruno Vilt. Cet impressionnant édifice est entré dans le portefeuille du groupe Barrière il y a une vingtaine d’années. L’établissement, tombé en désuétude dans les années 1980 et 1990, avait été initialement racheté par la municipalité de Dinard. Dans l’incapacité de manœuvrer efficacement cet imposant vaisseau, la mairie a fini par en confier la gestion au casinotier qui, en 1997, a avalé les murs et le fonds du Grand Hôtel. Un passage de flambeau nécessaire pour restituer à cet établissement de standing sa gloire d’antan. Après une première vague de travaux en 1998, le groupe Barrière a investi plus de 10 M€ entre 2018 et 2019 pour rénover l’établissement de fond en comble. Ce dernier comprend deux ailes, réunies par une verrière abritant une piscine, auxquelles s’ajoutent aujourd’hui diverses extensions destinées à accueillir un espace bien-être et spa notamment. Deux restaurants viennent porter l’offre culinaire. Toutes les chambres ont subi un important lifting, tandis que les parties communes, lobbies, bars et restaurants de l’hôtel, ont également bénéficié d’une remise à neuf. « À l’échelle du groupe, c’est un investissement important. Néanmoins, au regard des autres hôtels que nous exploitons, le Grand Hôtel demeure une petite unité », ajoute-t-il. 

Bruno Vilt, directeur général du Grand Hôtel de Dinard. Ⓒ Mickaël Rolland – ACDV



Fort de cette rénovation, le Grand Hôtel propose désormais, outre ses quatre suites, des chambres de luxe, disposant d’une vue sur mer ou non, et dont les tarifications sont optimisées en fonction de l’offre et de la demande : il ne s’agit pas de gonfler les prix si l’offre bondit, mais bel et bien d’ajuster fort précisément la dynamique des prix. « La même chambre peut être vendue 250 comme 700 € en fonction de la saisonnalité », résume le directeur général, qui précise que le taux d’occupation annuel atteint les 75 %, et que l’objectif du groupe Barrière, pour cet établissement, est d’augmenter de 30 % le chiffre d’affaires.

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