Ne le confondez pas avec le footballeur, auteur du troisième but face au Brésil en 1998. Si, à l’instar de l’ancien joueur de l’équipe de France, Emmanuel Petit est un fin technicien, ce n’est pas sur les terrains qu’il exerce son talent, mais bel et bien dans le secteur de l’hôtellerie. Cet ancien du groupe Accor a fondé en 2014 la chaîne économique Eklo. Paul Dubrule et Gérard Pélisson, les créateurs d’Accor, ont d’ailleurs apporté un soutien financier (auquel s’ajoute notamment La Caisse des Dépôts) à Emmanuel Petit pour qu’il puisse mener à bien son projet d’hôtellerie économique. « Mon objectif était de créer un nouveau concept d’hôtellerie économique, écologique et conviviale. Il s’agit des trois piliers sur lesquels j’ai travaillé », commente Emmanuel Petit.
.jpg)
Photo Ⓒ Nicolas Aneston
Eklo revêt aussi une dimension « life style », popularisée notamment par l’enseigne Mama Shelter, mais que l’on ne trouvait, en France, que dans des établissements trois et quatre étoiles. « Il y avait peu de nouveautés dans l’hôtellerie économique qui reste très standardisée. Alors j’ai proposé des établissements attrayants, conviviaux et design, avec différents espaces de vie », souligne-t-il. Pour répondre à ces préceptes, Emmanuel Petit a souhaité lancer des chambres aux prix très attractifs. À Clermont-Ferrand, où l’hôtel a accueilli ses premiers clients en décembre 2019, une chambre standard débute ainsi à 36 €. Avec Eklo, Emmanuel Petit a aussi songé à un concept hybride dans la mesure où l’on trouve des chambres dortoirs, inspirées des auberges de jeunesse. « Nous pratiquons alors la vente au lit, mais les familles peuvent aussi privatiser ces dortoirs qui comportent six lits », ajoute l’hôtelier, qui déclare s’inspirer d’établissements germaniques et nordiques. En France, on retrouve ce modèle avec des enseignes comme Meininger. Eklo réunit aujourd’hui cinq hôtels (Le Mans, Le Havre, Lille, Bordeaux et Clermont-Ferrand) et emploie 70 salariés, dont dix dans la préfecture du Puy-de-Dôme, tandis que trois établissements sont en cours de construction à Toulouse, Marne-la-Vallée et Lyon. Les métropoles régionales représentent ainsi les principaux axes de développement d’Eklo, mais Emmanuel Petit souhaite aussi conquérir l’Île-de-France, avec une dizaine d’établissements à terme. Une unité de 300 chambres, qui fera office de vaisseau mère, devrait ouvrir en 2023 à proximité du périphérique parisien. « Nous souhaitons ouvrir trois établissements par an environ », confie-t-il. L’unité clermontoise reprend, bien entendu, les codes chers à Emmanuel Petit et propose un lieu de vie, ouvert sur l’extérieur, susceptible d’attirer une clientèle à la recherche d’une offre de bar ou de restauration.
