Champagne : un plan d’investissement massif

  • Temps de lecture : 2 min

Pour relever les défis de la production et de la qualité, le comité champagne annonce une augmentation de son budget de 10 millions d’euros.

Illustration-champagne
Menu Prestige, réservation gastronomique. Crédits : Pixabay.

Le comité interprofessionnel de la filière champagne a annoncé le 14 février, lors du salon Wine Paris & Vinexpo, une augmentation de 10 millions d’euros supplémentaire de son budget annuel d’ici cinq ans. L’objectif est d’investir notamment dans« dans la recherche et le développement durable de la filière. »

En effet, si les résultats de l’année 2022 confirment la dynamisme positive du marché du champagne avec 326 millions de bouteilles expédiées en 2022 (soit une augmentation de 1,6% par rapport à 2021), les vignobles, eux, sont fragilisés. Ils « subissent les aléas climatiques et voient se développer des maladies qui font dépérir les vignes, telles que la flavescence dorée qui s’annonce comme le phylloxéra du 21e siècle », a souligné Maxime Toubart, co-président du comité interprofessionnel du vin de champagne.

Pour cela, la filière annonce qu’elle va se doter d’un nouveau centre de recherche, de développement et d’innovation. La superficie du laboratoire va ainsi augmenter de 40% avec la construction d’un nouveau site. L’objectif est d’anticiper l’avenir de la filière, afin d’assurer la disponibilité et la qualité des vins. Parmi les projets du laboratoire : l’expérimentation de nouvelles variétés et la recherche des moyens pour lutter contre les différentes formes de dépérissement du vignoble (en définissant notamment de nouveaux itinéraires d’entretien du sol ou de nouvelles stratégies œnologiques par exemple).

Une double priorité

« Nous voulons anticiper les effets du changement climatique, mais aussi répondre aux exigences de la transition agroécologique », insiste le comité, qui a également présenté un projet visant le « net zéro carbone » d’ici 2050. La filière souhaite en effet réduire de 75% ses émissions de gaz à effet de serre. Elle affirme que l’empreinte carbone par bouteille aurait chuté de 20%, depuis 2003.

De plus, la recherche sur les cépages constitue selon le comité « un fort levier d’adaptation au changement climatique et une réponse aux attentes sociétales de réduction des produits phytopharmaceutiques. » Ainsi, il a rejoint le programme d’innovation variétale de l’INRAE en 2010 et a créé son propre programme régional en 2014.

PARTAGER