Le rapport au tourisme des jeunes Français évolue
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L’Alliance France Tourisme dévoile, dans une étude, les nouvelles aspirations des jeunes de 18 à 34 ans vis à vis des voyages. De quoi donner matière à réflexion pour les projections des acteurs du tourisme pour les années à venir.
Le secteur du tourisme connaît des mutations profondes au sortir de la période de pandémie. Les modes de consommation des 18-34 ans changent également, et avec eux, les enjeux de structuration de la demande touristique dans les années à venir. Dans ce contexte, l’Alliance France Tourisme a souhaité réaliser une étude afin d’analyser les comportements de voyages de cette tranche d’âge, dans un contexte marqué également par l’inflation et par une situation géopolitique complexe.
L’envie d’évasion persiste
Celle-ci met d’emblée en évidence le fait que la crise sanitaire n’a pas freiné les envies de voyage des plus jeunes. 80% sont partis au moins une fois au cours des trois dernières années. La part de ceux qui ne projettent aucune vacances pour les trois années à venir chute par ailleurs à 11%, alors que près d’un quart visent 1 ou 2 voyages. La France gagne des points dans leurs choix de voyage, la moitié des jeunes se tourneront plus que d’habitude vers ces destinations de proximité. L’Europe n’est pas en reste avec 37% des intentions de voyage. La tranche des 18-24 ans semble d’ailleurs plus intéressée par les destinations européennes que ses aînés qui localisent leurs voyages de proximité plutôt en France. Globalement, la destination mer est plébiscité par 50% des voyageurs. Les critères de calme et de déconnexion sont également primordiaux pour 43% de la tranche d’âge. Viennent ensuite les voyages en circuits et dans des parcs de loisirs, puis à la montagne. Les voyages dans le cadre de festivals concentrent 25% des intentions.
La voiture, principal choix de transport
Du point de vue financier, il ressort que plus de la moitié des jeunes travaillent pour financer leurs vacances. La même proportion préfère piocher dans son épargne. L’utilisation des chèques vacances est faible (15%). Ce qui conduit l’Alliance France Tourisme à s’interroger à l’accessibilité du dispositif pour les jeunes. Côté transport, c’est la voiture qui emporte leurs faveurs (à 65%), suivie par l’avion et le train. La question du prix reste prépondérante sur ce sujet, la génération apparaît en revanche particulièrement versatile sur la notion d’impact écologique. Le covoiturage ne séduit que 10% des jeunes voyageurs.
Les auberges de jeunesse à la peine
L’hôtel est le principal hébergement choisi à destination (50%). Il devance les locations qui sont principalement réservées via Airbnb (40%). L’hébergement chez les proches arrive à équivalent avec le camping (24%). Enfin, malgré les efforts réalisés pour réinventer ce mode d’hébergement, les auberges de jeunesse sont clairement délaissées par les jeunes. En effet, 7% seulement souhaitent y résider. De manière générale, les résultats de cette étude font apparaître une forte tendance de cette génération à reproduire le modèle familial de vacances connues pendant l’enfance. 57% déclarent d’ailleurs qu’ils privilégieraient volontiers des séjours en famille. Le contexte d’inflation pourrait être en rapport, 56% de la tranche d’âge déclarant qu’elle envisage de réduire ses dépenses de vacances, l’hébergement et le nombre de séjours étant les premiers critères impactés.
