La mainmise des réseaux d’enseigne

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Incontournables des marchés modernes, les réseaux d’enseigne de l’hébergement-restauration en France représentaient, en 2020, près de 27% de la valeur ajoutée du secteur.

Hôtels Ibis
Hôtels Ibis. Crédit : groupe Accor.

Dans une nouvelle étude sur les réseaux d’enseigne dans le secteur de l’hébergement-restauration, l’Insee pointe du doigt la part importante (27%) que ceux-ci représentaient en France en 2020. Cette même année, près de 26.700 établissements appartenaient à un réseau d’enseigne, soit 6% du parc de la restauration et 8% de l’hébergement. Toujours selon l’Insee, ce contrôle est concentré entre 168 entreprises possédant ces réseaux, comptant chacune 159 établissements en moyenne. Outre la forte présence de ces réseaux, c’est par la valeur ajoutée que la mainmise s’illustre : 7,2 milliards annuels sont générés par les réseaux d’enseigne, soit 27% de l’intégralité du secteur. L’apport des hôtels dans l’hébergement en réseau ne se néglige pas, avec près de 1,3 milliards d’euros en 2020. Du côté de la restauration, les établissements en réseau dégagent une valeur ajoutée de 5,9 milliards d’euros en 2020, dont 30% proviennent de la restauration collective.

Tout puissant, les établissements de réseaux d’enseigne compte un tiers (33%) des employés du secteur de l’hébergement-restauration, soit 211.400 emplois. Ceux appartenant au secteur de l’hébergement emploient 49.500 salariés (35% du secteur) et ceux appartenant à la restauration 161.900 salariés (32%). De plus, les entreprises de réseau emploient en moyenne près de huit salariés, contre moins de deux pour l’ensemble des établissements du secteur hors-réseau.

Un phénomène national

Dans son étude, l’Insee met en lumière que quatre régions françaises sont particulièrement touchées par les établissements en réseau d’enseigne : l’Île-de-France (23% des installations en France), l’Auvergne-Rhône-Alpes (11%), la Nouvelle-Aquitaine (10%) et l’Occitanie (9%). Ce poids est, par ailleurs, similaire à celui observé sur l’ensemble du secteur de l’hébergement-restauration (53%). Mais ces résultats sont contrastés. En Île-de-France, la part des établissements en réseau d’hébergement est bien plus faible que celle pour la restauration (11% contre 27%). À l’inverse, la part des établissements en réseau d’Auvergne-Rhône-Alpes est plus élevée dans l’hébergement que dans la restauration (16% contre 9%).

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